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Le groupe de plaidoyer PTI à travers INDIGO a procédé le 31 octobre 2020, à l’observation de la présidentielle ivoirienne. Le rapport.

Contexte:
Le Groupe de plaidoyer PTI voudrait rappeler que l’environnement préélectoral était extrêmement dégradé et hostile à l’organisation d’une élection apaisée et inclusive. En effet, l’observation à long terme du processus politique et électoral, effectuée par INDIGO CI sur toute l’étendue du territoire, a relevé que de nombreux incidents sécuritaires préélectoraux, en lien avec l’appel à la désobéissance civile contre le troisième mandat du Président sortant, le rejet des candidatures des principaux leaders de l’opposition, ont profondément altéré la cohésion au sein des communautés à la base. De nombreux affrontements intercommunautaires ont eu lieu à Dabou, Bongouanou, Divo, Daoukro, Divo, Yakassé-Attobrou, et Sikensi.

Au regard de cette situation, le groupe de plaidoyer PTI a, à trois jours du scrutin, fait des recommandations pour exhorter les différentes parties à garantir le droit à la libre expression pour les militants de chaque tendance politique, en l’occurrence le droit de vote et de manifester. Aussi le groupe de plaidoyer a-t-il appelé le Gouvernement à garantir à tous, la liberté d’exprimer des opinions différentes en toute sécurité.

Hier, vendredi 30 octobre 2020, les CEL- Commissions Electorales Locales de Koun-Fao, de Kotobi, de Man et de Douandou (dans la sous-préfecture de Bangolo), Morofé (dans la commune de Yamoussoukro), ont été saccagées, les urnes, les isoloirs et bulletins de vote détruits et le siège du RHDP Béoumi a été incendié par des inconnus. De plus, le centre de dépistage de la COVID-19 de Koumassi Place « Inch’allah » a été incendié.

Méthodologie:
Indigo a procédé pour le compte du Groupe de Plaidoyer, dans le cadre du Programme Transition et Inclusion Politiques (PTI), au lancement d’une mission d’observation à long terme par le déploiement de 120 observateurs départementaux. Ces observateurs formés et accrédités ont couvert toute la période pré-électorale, depuis mars 2020. Pour le jour de scrutin, Indigo a recruté, formé et déployé 750 observateurs et observatrices fixes dont 47 % de femmes et 63% de jeunes, chargés du suivi des opérations de vote à l’intérieur des bureaux et 120 observateurs mobiles chargés de scruter l’environnement socio-politique et sécuritaire dans lequel se déroule le scrutin.

L’observation du jour de scrutin obéit à une méthodologie systématique qui garantit la représentativité des données d’observation à l’échelle nationale. Ce communiqué de mi-journée se base sur les rapports de 96% des observateurs déployés sur le terrain.

Les observations de la mi-journée:
INDIGO CI note un retard dans l’ouverture des bureaux de vote. Les troubles observés, notamment les barricades, qui ont paralysé certaines zones ont retardé le vote. Les agents de la CEI avertis de la menace ont délocalisé les bureaux de vote ainsi que le matériel électoral. Jusqu’à 10h30 du matin, seulement 71% des bureaux de vote étaient ouverts. La majorité des bureaux de vote observés dans les districts d’Abidjan, Denguélé, Savanes, et Woroba étaient ouverts à 10h30 avec des délais substantiels constatés dans les autres districts. 21% des bureaux de vote n’ont toujours pas ouvert à midi, notamment dans les districts des Lacs et Yamoussoukro.

Les 3 (trois) agents de la Commission Électorale Indépendante sont présents à l’ouverture dans 68% des bureaux de vote. Dans 20% des bureaux, aucun agent de la CEI n’a pu être présent avant midi.
Dans 3% des bureaux de vote, l’urne n’était pas disponible au bureau de vote à l’ouverture. Les urnes en question ont été détruites la veille ou n’ont pas pu être acheminées vers les bureaux. Dans 3% des bureaux, des urnes qui n’ont pas été scellées correctement ont été observées.

Conformément aux mesures barrières contre la propagation de la COVID-19, la CEI a annoncé la mise à disposition de masques et de gel au niveau des bureaux de vote. Les observateurs de Indigo ont rapporté que le gel hydro-alcoolique était disponible dans 74% des bureaux. Par ailleurs, les agents électoraux ne portent pas les masques dans 18% des bureaux.

Les forces de sécurité sont présentes dans le centre pour 68% des bureaux de vote.
En ce qui concerne le monitoring du discours de haine sur les réseaux sociaux, nous avons relevé 137 discours de haine collectés dont 63 dans des groupes Facebook et 70 sur les pages Facebook individuelles. Ces discours de haine apparaissent majoritairement dans les commentaires des internautes et portent essentiellement sur les injures, les diffamations, les menaces, les propos xénophobes, l’animalisation, les vœux macabres, des attaques contre les communautés ainsi que les incitations à la révolte. Les principales cibles sont les acteurs politiques toutes tendances politiques confondues.

Par ailleurs, le vocabulaire animalier utilisé s’est enrichi avec de nouvelles expressions comme cafard, fourmi, mouton, microbes et serpents pour désigner certains acteurs politiques ou des groupes de personnes.

Quant au suivi de la désinformation en ligne, nos observateurs ont remarqué que plusieurs images ont circulé sur Facebook faisant le point de la situation dans certaines localités et bureaux de vote. Cependant elles étaient contextuellement incorrectes. Par exemple, une image tendant à présenter des électeurs devant un collège dénommé Anador, a été relayée comme provenant de la commune de Yopougon, alors qu’il s’agit en réalité de la commune d’Abobo.

Après la folle rumeur qui a envahi les réseaux sociaux sur l’arrivée de Guillaume Soro en Côte d’Ivoire dans la journée du vendredi 30 octobre 2020, une fausse information diffusée dans un groupe généraliste ce samedi 31 octobre 2020, a annoncé le vote de l’ex Président de l’Assemblée nationale Guillaume Soro avec en illustration une image le montrant mettre un bulletin dans une urne. L’image utilisée par l’auteur de la publication, qui est disponible sur le site de l’Assemblée nationale, date de la présidentielle de 2015 . On a également constaté la diffusion d’allégations faisant croire à l’arrestation de cyber activistes. Ces allégations provenant de profils d’individus généralement de la même sensibilité politique ne sont pas confirmées par les canaux des réseaux sociaux officiels de la Police à ce stade.

A la mi-journée, INDIGO CI a enregistré et vérifié 116 incidents.
Deux incidents de violence à l’encontre de nos observateurs ont été enregistrés. A Gabéoua (Guiberoua), dans le département de Oumé, un observateur a été ligoté par les manifestants de l’opposition pour l’empêcher de se rendre à son bureau de vote attribué. Des négociations ont eu lieu avec les autorités de son village mais n’ont pas abouti.

Néanmoins, il a réussi à s’enfuir mais a été pourchassé jusqu’à son domicile et celui-ci a été saccagé. Actuellement, il est en fuite dans la forêt avec toute sa famille. A Jacqueville, une observatrice s’est vu arracher son paquet d’observation contenant les documents nécessaires à son travail.

Des incidents de refus d’accès aux bureaux de vote de nos observateurs ont été observés dans plusieurs localités pour 40 des observateurs de Indigo, notamment à Fresco, Sassandra, Yamoussoukro, Bouaflé, Guiglo, Attecoubé, Yopougon, San-Pedro, Abengourou, Aboisso, Adiaké, Agnibilékro, Grand-Bassam, Gagnoa Guitry, Mbatto, Daoukro, Tiébissou, Akoupé, Dabou, Toulepleu, Guiglo, Daloa, Mbengué.

Néanmoins, après intervention auprès des commissaires locaux et centraux, la consigne a été donnée aux agents des BV et certains de nos observateurs ont pu réintégrer leurs bureaux de vote attribués sauf pour les localités de Bouaflé, Dabou, Akoupé, Abengourou, Attécoubé et Gagnoa. Indigo rappelle qu’une note circulaire a été fournie par la CEI qui permet à ses observateurs d’être dans les bureaux de vote pendant toute la journée.

Plusieurs cas d’empêchement d’ouverture des bureaux de vote par les manifestants de l’opposition ont été enregistrés par exemple dans les localités de Issia, M’batto, Yamoussoukro, Daoukro, Bongouanou, Arrah et Abengourou en utilisant des barricades pour en empêcher l’accès. Dans certains cas, pour assurer la continuité du vote, les bureaux ont été déplacés dans d’autres quartiers (à Yamoussoukro par exemple), dans les locaux des Sous-préfectures (à Gouetifla/Vavoua), ou, dans les brigades de gendarmerie à Gregbeu (Zoukougbeu).

Plusieurs Commissions Électorales Locales et le matériel électoral ont été saccagés à Zoukougbeu, Mbatto, Vavoua, Grand-Morié (Agboville), Agou (Affery), Yakassé-Attobrou, Akoupé, Adzopé, Grand-Lahou, Jacqueville, Bingerville, Anyama, Transua, Kouibly, Soubré, Buyo, Oumé, Gadouan (Daloa), Bouaflé, Sinfra, Daloa.

Les recommandations:
Le Groupe de Plaidoyer PTI demande aux forces de sécurité de jouer pleinement leur rôle quant à la sécurisation des opérations de clôture et de dépouillement dans tous les lieux de vote où se déroule l’élection.

Le Groupe de plaidoyer PTI s’inquiète du fait du retard excessif dans l’ouverture des bureaux de vote dans certaines localités, ce qui est de nature à priver des électeurs de leur droit de vote. Le Groupe de Plaidoyer appelle à prendre les mesures nécessaires pour procéder à l’ouverture des bureaux de vote n’ayant toujours pas ouvert à midi.

Le Groupe de Plaidoyer PTI appelle les agents électoraux à faciliter le travail des observateurs et leur assurer la présence durant toute la journée dans les bureaux de vote conformément à la note circulaire accordée par la CEI le 29 octobre 2020. Les observateurs de Indigo continuent d’observer les opérations dans leurs bureaux de vote et ce jusqu’au dépouillement.

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The advocacy group PTI through INDIGO observed the Ivorian presidential election on 31 October 2020. The report.

Context:

The PTI Advocacy Group would like to point out that the pre-election environment was extremely degraded and hostile to the organisation of a peaceful and inclusive election. Indeed, INDIGO CI’s long-term observation of the political and electoral process across the territory has found that numerous pre-election security incidents, in connection with the call for civil disobedience against the outgoing President’s third term, the rejection of the candidacies of key opposition leaders, have profoundly altered cohesion within the grassroots communities. Numerous inter-communal clashes took place in Dabou, Bongouanou, Divo, Daoukro, Divo, Yakassé-Attobrou, and Sikensi.

In view of this situation, the advocacy group PTI has, three days before the election, made recommendations to urge the various parties to guarantee the right to free expression for activists of each political trend, in this case the right to vote and to demonstrate. Therefore, the advocacy group called on the Government to guarantee the freedom of all to express different opinions safely.

Yesterday, Friday 30 October 2020, the CEL- Local Electoral Commissions of Koun-Fao, Kotobi, Man and Douandou (in the sub-prefecture of Bangolo), Morofé (in the commune of Yamoussoukro), were ransacked, ballot boxes, voting booths and ballot papers destroyed and the headquarters of the RHDP Beoumi was burned by unknowns. In addition, the COVID-19 screening centre in Koumassi Place “Inch’allah” was set on fire.

Methodology:

Indigo launched a long-term observation mission on behalf of the Advocacy Group, as part of the Political Transition and Inclusion Program (PTI), with the deployment of 120 departmental observers. These trained and accredited observers have covered the entire pre-election period since March 2020. For polling day, Indigo recruited, trained and deployed 750 fixed observers, 47% of whom were women and 63% young people, to monitor voting operations inside the polling stations and 120 mobile observers to monitor the socio-political and security environment in which the vote takes place.

Election Day observation follows a systematic methodology that ensures the representativeness of observational data at the national level. This mid-day communiqué is based on reports from 96% of observers deployed on the ground.

Mid-day observations:

INDIGO CI notes a delay in the opening of polling stations. The unrest, including the barricades, which paralyzed some areas delayed the vote. CIS officers alerted to the threat relocated polling stations and election materials. Until 10:30 a.m., only 71% of polling stations were open. The majority of polling stations in the districts of Abidjan, Denguélé, Savanes, and Woroba were open at 10:30 a.m. with substantial delays in the other districts. 21% of polling stations have still not opened at noon, especially in the Lakes and Yamoussoukro districts.

The 3 (three) agents of the Independent Electoral Commission are present at the opening in 68% of the polling stations. In 20% of the offices, no CIS officers were able to attend before noon.

In 3% of polling stations, the ballot box was not available at the polling station at the opening. The ballot boxes in question were destroyed the day before or could not be transported to the offices. In 3% of the offices, ballot boxes that were not properly sealed were observed.

In accordance with the barrier measures against the spread of COVID-19, the CIS announced the provision of masks and frost at polling stations. Indigo observers reported that hydro-alcoholic gel was available in 74% of offices. In addition, election officials do not wear masks in 18% of offices.

Security forces are present in the centre for 68% of the polling stations.

Regarding the monitoring of hate speech on social networks, we found 137 hate speech collected, 63 of which were collected in Facebook groups and 70 on individual Facebook pages. These hate speeches appear mainly in the comments of Internet users and focus on insults, defamation, threats, xenophobic remarks, animalization, macabre vows, attacks on communities and incitement to revolt. The main targets are political actors of all political persuasions.

Moreover, the animal vocabulary used has been enriched with new expressions such as cockroach, ant, sheep, microbes and snakes to refer to certain political actors or groups of people.

As for tracking online misinformation, our observers noted that several images circulated on Facebook that provided an update on the situation in some localities and polling stations. However, they were contextually incorrect. For example, an image tending to present voters in front of a college called Anador, was relayed as coming from the commune of Yopougon, when in reality it is the commune of Abobo.

After the crazy rumor that invaded social networks about the arrival of Guillaume Soro in Côte d’Ivoire on the day of Friday, October 30, 2020, a false information disseminated in a generalist group this Saturday, October 31, 2020, announced the vote of the former President of the National Assembly Guillaume Soro with an illustration of an image showing him putting a ballot in a ballot box. The image used by the author of the publication, which is available on the website of the National Assembly, dates from the 2015 presidential election. There have also been allegations that cyber activists have been arrested. These allegations from profiles of individuals generally of the same political sensitivity are not confirmed by the official social media channels of the Police at this stage.

By midday, INDIGO CI had recorded and verified 116 incidents.

Two incidents of violence against our observers were recorded. In Gabéoua (Guiberoua), in the department of Oumé, an observer was tied up by opposition protesters to prevent him from going to his assigned polling station. Negotiations took place with the authorities in his village but were unsuccessful.

However, he managed to escape but was chased to his home and he was ransacked. Currently, he is on the run in the forest with his whole family. In Jacqueville, an observer had her observation package containing the necessary documents for her work torn off.

Incidents of denial of access to our observers’ polling stations were observed in several locations for 40 of Indigo observers, notably in Fresco, Sassandra, Yamoussoukro, Bouaflé, Guiglo, Attecoubé, Yopougon, San-Pedro, Abengourou, Aboisso, Adiaké, Agnibilékro, Grand-Bassam, Gagnoa Guitry, Mbatto, Daoukro, Tiébissou, Akoupé, Dabou, Toulepleu, Guiglo, Daloa…

Nevertheless, after intervention with the local and central commissioners, the instruction was given to the BV officers and some of our observers were able to return to their allocated polling stations except for the localities of Bouaflé, Dabou, Akoupé, Abengourou, Attécoubé and Gagnoa. Indigo recalls that a circular note was provided by the CIS that allows its observers to be in the polling stations throughout the day.

Several cases of opposition protesters preventing the opening of polling stations, for example, in the towns of Issia, M’batto, Yamoussoukro, Daoukro, Bongouanou, Arrah and Abengourou, using barricades to prevent access. In some cases, to ensure the continuity of the vote, the offices were moved to other districts (in Yamoussoukro for example), to the premises of the Sub-prefectures (in Gouetifla/Vavoua), or to the gendarmerie brigades in Gregbeu (Zoukougbeu).

Several Local Electoral Commissions and election materials were ransacked in Zoukougbeu, Mbatto, Vavoua, Grand-Morié (Agboville), Agou (Affery), Yakassé-Attobrou, Akoupé, Adzopé, Grand-Lahou, Jacqueville, Bingerville, Anyama, Transua, Kouibly, Soubré, Buyo, Oumé, Gadouan (Daloa), Bouaflé, Sinfra, Daloa.

Recommendations:

The PTI Advocacy Group calls on the security forces to play their full role in securing closing and counting operations at all polling places where the election takes place.

The PTI Advocacy Group is concerned about the excessive delay in the opening of polling stations in some localities, which is likely to deprive voters of their right to vote. The Advocacy Group calls for the necessary measures to proceed with the opening of polling stations that have not yet opened at noon.

The PTI Advocacy Group calls on election officials to facilitate the work of observers and ensure their presence throughout the day at polling stations in accordance with the circular note granted by the CIS on 29 October 2020. Indigo observers continue to observe operations at their polling stations until counting.

 

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O grupo de advocacia PTI através do INDIGO observou a eleição presidencial marfinense em 31 de outubro de 2020. O relatório.

Contexto:

O Grupo de Advocacia do PTI gostaria de salientar que o ambiente pré-eleitoral era extremamente degradado e hostil à organização de uma eleição pacífica e inclusiva. De fato, a observação de longo prazo da CI da INDIGO do processo político e eleitoral em todo o território descobriu que numerosos incidentes de segurança pré-eleitoral, em conexão com o pedido de desobediência civil contra o terceiro mandato do ex-presidente, a rejeição das candidaturas dos principais líderes da oposição, alteraram profundamente a coesão dentro das comunidades populares. Numerosos confrontos intercomunários ocorreram em Dabou, Bongouanou, Divo, Daoukro, Divo, Yakassé-Attobrou e Sikensi.

Diante dessa situação, o grupo de advocacia PTI fez, três dias antes da eleição, recomendações para instar os diversos partidos a garantir o direito à liberdade de expressão para os ativistas de cada tendência política, neste caso o direito de votar e demonstrar. Por isso, o grupo de advocacia pediu ao Governo que garantisse a liberdade de todos para expressar opiniões diferentes com segurança.

Ontem, sexta-feira, 30 de outubro de 2020, as Comissões Eleitorais Locais CEL de Koun-Fao, Kotobi, Homem e Douandou (na subprefeitura de Bangolo), Morofé (na comuna de Yamoussoukro), foram saqueadas, urnas, urnas e cédulas destruídas e a sede do RHDP Beoumi foi queimada por desconhecidos. Além disso, o centro de triagem COVID-19 em Koumassi Place “Inch’allah” foi incendiado.

Metodologia:

A Indigo lançou uma missão de observação de longo prazo em nome do Grupo de Advocacia, como parte do Programa de Transição Política e Inclusão (PTI), com a implantação de 120 observadores departamentais. Esses observadores treinados e credenciados cobriram todo o período pré-eleitoral desde março de 2020. Para o dia da votação, a Indigo recrutou, treinou e implantou 750 observadores fixos, sendo 47% mulheres e 63% jovens, para monitorar as operações de votação dentro dos locais de votação e 120 observadores móveis para monitorar o ambiente sociopolítico e de segurança no qual a votação ocorre.

A observação do Dia da Eleição segue uma metodologia sistemática que garante a representatividade dos dados observacionais em nível nacional. Este comunicado de meio-dia é baseado em relatórios de 96% dos observadores implantados no solo.

Observações do meio-dia:

A INDIGO CI observa um atraso na abertura dos locais de votação. A agitação, incluindo as barricadas, que paralisaram algumas áreas, atrasou a votação. Os oficiais da CEI alertaram para a ameaça realocada de locais de votação e materiais eleitorais. Até as 10h30, apenas 71% dos locais de votação estavam abertos. A maioria dos locais de votação nos distritos de Abidjan, Denguélé, Savanes e Woroba estavam abertos às 10h30 com atrasos substanciais nos outros distritos. 21% dos locais de votação ainda não abriram ao meio-dia, especialmente nos distritos de Lakes e Yamoussoukro.

Os 3 (três) agentes da Comissão Eleitoral Independente estão presentes na abertura em 68% dos locais de votação. Em 20% dos escritórios, nenhum oficial da CEI pôde comparecer antes do meio-dia.

Em 3% dos locais de votação, as urnas não estavam disponíveis no local de votação na abertura. As urnas em questão foram destruídas no dia anterior ou não puderam ser transportadas para os escritórios. Em 3% dos escritórios, foram observadas urnas que não estavam devidamente lacradas.

De acordo com as medidas de barreira contra a disseminação do COVID-19, a CEI anunciou o fornecimento de máscaras e geada nos locais de votação. Observadores da Indigo relataram que o gel hidrocoólico estava disponível em 74% dos escritórios. Além disso, os funcionários eleitorais não usam máscaras em 18% dos cargos.

As forças de segurança estão presentes no centro para 68% dos locais de votação.

Em relação ao monitoramento do discurso de ódio nas redes sociais, foram coletados 137 discursos de ódio, 63 dos quais foram coletados em grupos do Facebook e 70 em páginas individuais do Facebook. Esses discursos de ódio aparecem principalmente nos comentários dos internautas e se concentram em insultos, difamação, ameaças, comentários xenófobos, animalização, votos macabros, ataques às comunidades e incitação à revolta. Os principais alvos são atores políticos de todas as persuasões políticas.

Além disso, o vocabulário animal utilizado tem sido enriquecido com novas expressões como barata, formiga, ovelhas, micróbios e cobras para se referir a certos atores políticos ou grupos de pessoas.

Quanto ao rastreamento de desinformação online, nossos observadores observaram que várias imagens circularam no Facebook que forneceram uma atualização sobre a situação em algumas localidades e locais de votação. No entanto, eles estavam contextualmente incorretos. Por exemplo, uma imagem que tende a apresentar os eleitores em frente a uma faculdade chamada Anador, foi retransmitida como proveniente da comuna de Yopougon, quando na realidade é a comuna de Abobo.

Após o rumor louco que invadiu as redes sociais sobre a chegada de Guillaume Soro na Costa do Marfim no dia de sexta-feira, 30 de outubro de 2020, uma informação falsa divulgada em um grupo generalista neste sábado, 31 de outubro de 2020, anunciou o voto do ex-presidente da Assembleia Nacional Guillaume Soro com uma ilustração de uma imagem mostrando ele colocando uma cédula em uma urna. A imagem usada pelo autor da publicação, que está disponível no site da Assembleia Nacional, data da eleição presidencial de 2015. Também houve alegações de que ativistas cibernéticos foram presos. Essas alegações de perfis de indivíduos geralmente da mesma sensibilidade política não são confirmadas pelos canais oficiais de mídia social da Polícia nesta fase.

Ao meio-dia, a INDIGO CI havia registrado e verificado 116 incidentes.

Dois incidentes de violência contra nossos observadores foram registrados. Em Gabéoua (Guiberoua), no departamento de Oumé, um observador foi amarrado por manifestantes da oposição para impedi-lo de ir ao local de votação designado. As negociações ocorreram com as autoridades de sua aldeia, mas não tiveram sucesso.

No entanto, ele conseguiu escapar, mas foi perseguido até sua casa e foi saqueado. Atualmente, ele está fugindo na floresta com toda a sua família. Em Jacqueville, uma observadora teve seu pacote de observação contendo os documentos necessários para seu trabalho arrancado.

Incidentes de negação de acesso aos locais de votação de nossos observadores foram observados em vários locais para 40 observadores indigo, notavelmente em Fresco, Sassandra, Yamoussoukro, Bouaflé, Guiglo, Attecoubé, Yopougon, San-Pedro, Abengourou, Aboisso, Adiaké, Agnibilékro, Grand-Bassam, Gagnoa Guitry, Mbatto, Daoukro, Tiébissou, Akoupé, Dabou, Toulepleu, Guiglo, Daloa,…

No entanto, após a intervenção com os comissários locais e centrais, a instrução foi dada aos oficiais da BV e alguns de nossos observadores puderam retornar aos seus locais de votação alocados, exceto para as localidades de Bouaflé, Dabou, Akoupé, Abengourou, Attécoubé e Gagnoa. Indigo lembra que uma nota circular foi fornecida pela CEI que permite que seus observadores estejam nos locais de votação ao longo do dia.

Vários casos de manifestantes da oposição impedindo a abertura de locais de votação, por exemplo, nas cidades de Issia, M’batto, Yamoussoukro, Daoukro, Bongouanou, Arrah e Abengourou, usando barricadas para impedir o acesso. Em alguns casos, para garantir a continuidade da votação, os escritórios foram transferidos para outros distritos (em Yamoussoukro, por exemplo), para as instalações das Subprefeituras (em Gouetifla/Vavoua), ou para as brigadas da gendarmaria em Gregbeu (Zoukougbeu).

Várias Comissões Eleitorais Locais e materiais eleitorais foram saqueados em Zoukougbeu, Mbatto, Vavoua, Grand-Morié (Agboville), Agou (Affery), Yakassé-Attobrou, Akoupé, Adzopé, Grand-Lahou, Jacqueville, Bingerville, Anyama, Transua, Kouibly, Soubré, Buyo, Oumé, Gadouan (Daloa), Bouaflé, Sinfra, Daloa.

Recomendações:

O Grupo de Advocacia do PTI pede às forças de segurança que desempenham seu papel pleno na garantia de operações de fechamento e contagem em todos os locais de votação onde a eleição ocorre.

O Grupo de Advocacia do PTI está preocupado com o atraso excessivo na abertura de locais de votação em algumas localidades, o que provavelmente priva os eleitores de seu direito de voto. O Grupo de Advocacia pede que as medidas necessárias prossigam com a abertura dos locais de votação que ainda não abriram ao meio-dia.

O Grupo de Advocacia do PTI convoca os funcionários eleitorais a facilitar o trabalho dos observadores e garantir sua presença durante todo o dia nos locais de votação, de acordo com a nota circular concedida pela CEI em 29 de outubro de 2020. Observadores da Indigo continuam observando as operações em seus locais de votação até a contagem.

Rev. Fr. George Nwachukwu