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Many people have wondered what will become of our Church after the closure occasioned by the outbreak of coronavirus pandemic. so far no answer has been supplied rather a wish has been expressed to RECOWACERAO NEWS AGENCY by Archbishop Pascal N’koué, Archbishop of Parakou and Apostolic Administrator of Djougou.

On Tuesday, March 24, Archbishop Pascal N’Koué, Archbishop of Parakou and Apostolic Administrator of Djougou gave an interview to one Christian news media. On this occasion, he addressed the current health crisis, the Covid-19 pandemic, and proposed methods to defeat the noon demon, the acedia, in such a context.

What do you say, as a pastor, to those who wonder where God is while the devastating Covid-19 pandemic hits the world before his eyes?

Archbishop Pascal N’Koué: Evil remains a mystery, but a two-sided mystery. At the same time as it makes us suffer, it also makes us think of God and leads us to call for help. “Before I suffered, I lost my way. Now I observe your orders” (Ps 118). Many have regained faith after a terrible ordeal. Evil can, therefore, serve as a remedy and I think that it is rather on this side that we need to look now. These days, churches are closed. I am not happy about it, but, it may be an opportunity to allow people to enter into themselves to find God who awaits them. God wants to be more present in our hearts than in churches. If it then takes a plague for us to rediscover our God from within, let us be positive. And then, this virus, we can avoid it by observing the preventive measures proposed. I mainly remember three: the distance to observe, wash your hands regularly with soap and, if possible, wear a mask while thinking of strengthening your immune system. But above all these useful recommendations, let us pray and ask God to deliver us from all evils in general and from Covid-19 in particular. Nothing is impossible with God, and the more we turn to him with confidence, the more he acts.

Speaking of prayer, you published a book some time ago entitled “How to overcome acedia?” (The noon demon) “. What signs do we recognize acedia?

Archbishop Pascal N’Koué: The noon demon, beyond the profane sense, translates acedia. Evagre Le Pontique, a 4th-century desert monk, worked on this theme. Acedia is a spiritual evil that can be very dangerous. It is a kind of torpor, the melancholy of the soul. Pope Francis spoke of it in Evangelii Gaudium. Anyone can, in fact, contract this spiritual virus which manifests itself in several ways: sometimes on the move: one is agitated, incapable of being stable. Or by an exaggerated concern for oneself, a narcissism or even a self-centeredness which can lead to disgust for one’s duty of the state. We no longer want to give ourselves, to fight in life, to pray. This spiritual illness can lead to a kind of depression. In short, the appearance of acedia is symptomatic of the fact that our relationships with the good Lord are blurred, which requires remedies.

What remedies do you suggest to overcome this spiritual cooling?

Archbishop Pascal N’Koué: There are many remedies. Evagre Le Pontique lists a number of them. First, cry, acknowledge that our relationships with the good Lord are blurred and call for help. Second, adopt a healthy lifestyle. There has to be a balance between working and praying. It is also important to know and feed on the Word of God while adopting ejaculatory prayers that allow one to be in a permanent connection with God. Another remedy is to think of eternal life. It’s often because you don’t think about life afterlife that you behave as if it all ends here. The last remedy, we must persevere in the state of life in which we are. But all this will only be effective if we really realize the need to meet God daily in prayer, especially prayer.

To conquer acedia, you also recommend the practice of the so-called “back to the people” mass. Why?

Archbishop Pascal N’Koué: To tell the truth, it was the first time, when I concelebrated with the Holy Pope John Paul II in his private chapel that I had a special experience of the ad orientem mass. It caught my attention. My research allowed me to understand later with Joseph Ratzinger (Benedict XVI) in his work The Spirit of the Liturgy that the error of the face-to-face came from the first concelebration after the Second Vatican Council. This face-to-face meeting is therefore not compulsory from the beginning until the end of the mass. The advantage of the ad orientem mass, in reality, is meditation. This recollection requires an inner silence and leads us to turn when we pray to the East, to the Cross which is the strongest symbol.

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Beaucoup de gens se sont demandé ce qu’il adviendrait de notre Église après la fermeture provoquée par le déclenchement de la pandémie de coronavirus. à ce jour aucune réponse n’a été apportée, mais un souhait a été exprimé à l’AGENCE DES NOUVELLES DE RECOWACERAO par Mgr Pascal N’koué, Archevêque de Parakou et Administrateur apostolique de Djougou.

Mardi 24 mars, Mgr Pascal N’Koué, Archevêque de Parakou et Administrateur apostolique de Djougou a accordé une interview à un média chrétien. À cette occasion, il a abordé la crise sanitaire actuelle, la pandémie de Covid-19, et a proposé des méthodes pour vaincre le démon de midi, l’acedia, dans un tel contexte.

Que dites-vous, en tant que pasteur, à ceux qui se demandent où est Dieu alors que la pandémie dévastatrice de Covid-19 frappe le monde sous ses yeux?

Archevêque Pascal N’Koué: Le mal reste un mystère, mais un mystère à deux faces. En même temps qu’elle nous fait souffrir, elle nous fait aussi penser à Dieu et nous conduit à appeler à l’aide. «Avant de souffrir, j’avais perdu mon chemin. Maintenant j’observe vos ordres» (Ps 118). Beaucoup ont retrouvé la foi après une terrible épreuve. Le mal peut donc servir de remède et je pense que c’est plutôt de ce côté-là que nous devons regarder maintenant. Ces jours-ci, les églises sont fermées. Je ne suis pas content, mais ce peut être l’occasion de permettre aux gens d’entrer en eux-mêmes pour trouver Dieu qui les attend. Dieu veut être plus présent dans nos cœurs que dans les églises. S’il nous faut un fléau pour redécouvrir notre Dieu de l’intérieur, soyons positifs. Et puis, ce virus, on peut l’éviter en observant les mesures préventives proposées. Je me souviens principalement de trois: la distance à observer , lavez-vous régulièrement les mains avec du savon et, si possible, portez un masque en pensant à renforcer votre système immunitaire. Mais surtout ces recommandations utiles, prions et demandons à Dieu de nous délivrer de tous les maux en général et de Covid-19 en Rien n’est impossible avec Dieu, et plus nous nous tournons vers lui avec co nfidence, plus il agit.

En parlant de prière, vous avez publié il y a quelque temps un livre intitulé “Comment vaincre l’acédie?” (Le démon de midi) “. Quels signes reconnaissons-nous acedia?

Archevêque Pascal N’Koué: Le démon de midi, au-delà du sens profane, traduit acédie. Evagre Le Pontique, moine du désert du IVe siècle, a travaillé sur ce thème. L’acédie est un mal spirituel qui peut être très dangereux. C’est une sorte de torpeur, la mélancolie de l’âme. Le pape François en a parlé dans Evangelii Gaudium. N’importe qui peut, en effet, contracter ce virus spirituel qui se manifeste de plusieurs manières: parfois en mouvement: on est agité, incapable d’être stable. Ou par un souci exagéré de soi, un narcissisme ou même un égocentrisme qui peuvent conduire au dégoût de son devoir d’État. Nous ne voulons plus nous donner, nous battre dans la vie, prier. Cette maladie spirituelle peut conduire à une sorte de dépression. Bref, l’apparition de l’acédie est symptomatique du fait que nos relations avec le bon Dieu sont floues, ce qui nécessite des remèdes.

Quels remèdes proposez-vous pour surmonter ce refroidissement spirituel?

Mgr Pascal N’Koué: Il existe de nombreux remèdes. Evagre Le Pontique en énumère plusieurs. Tout d’abord, pleurez, reconnaissez que nos relations avec le bon Dieu sont floues et appelez à l’aide. Deuxièmement, adoptez un mode de vie sain. Il doit y avoir un équilibre entre le travail et la prière. Il est également important de connaître et de se nourrir de la Parole de Dieu tout en adoptant des prières éjaculatoires qui permettent d’être en connexion permanente avec Dieu. Un autre remède est de penser à la vie éternelle. C’est souvent parce que vous ne pensez pas à la vie après la mort que vous vous comportez comme si tout se terminait ici. Dernier remède, nous devons persévérer dans l’état de vie dans lequel nous nous trouvons. Mais tout cela ne sera efficace que si nous réalisons vraiment la nécessité de rencontrer Dieu quotidiennement dans la prière, en particulier la prière.

Pour conquérir l’acédie, vous recommandez également la pratique de la messe dite du “retour au peuple”. Pourquoi?

Mgr Pascal N’Koué: Pour dire la vérité, c’était la première fois, lorsque je concélébrais avec le Saint-Pape Jean-Paul II dans sa chapelle privée, que j’avais une expérience particulière de la messe ad orientem. Cela a attiré mon attention. Mes recherches m’ont permis de comprendre plus tard avec Joseph Ratzinger (Benoît XVI) dans son ouvrage L’Esprit de la liturgie que l’erreur du face à face venait de la première concélébration après le Concile Vatican II. Cette rencontre en face à face n’est donc pas obligatoire du début jusqu’à la fin de la messe. L’avantage de la masse ad orientem, en réalité, est la méditation. Ce souvenir nécessite un silence intérieur et nous amène à nous tourner lorsque nous prions vers l’Est, vers la Croix qui est le symbole le plus fort.

Rev. Fr. George Nwachukwu