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Depuis de longues années, Mgr Philippe Kpodzro, archevêque émérite de Lomé, œuvre en faveur de l’alternance au Togo. Le 12 novembre, il a réuni des acteurs politiques et de la société civile pour mettre en place un plan d’action.

Mgr Philippe Kpodzro, 89 ans se battra, jusqu’à son dernier souffle pour l’alternance politique au Togo.

Lundi 12 novembre, l’archevêque émérite de Lomé, a organisé une quatrième réunion publique avec les acteurs politiques de l’opposition et de la société civile au Centre d’éducation spirituelle pour l’apostolat des laïcs (CESAL) à Lomé, une des multiples actions qu’il mène depuis de longues années en faveur de l’alternance politique.

Depuis cinquante ans, le Togo n’a pas connu d’alternance politique. Il est dirigé par le Rassemblement du Peuple Togolais (Rpt) créé le 30 novembre 1969 devenu Union pour la République (Unir) le 16 avril 2012. Le président Faure Gnassingbé dirige le pays depuis mai 2005, après son père Eyadéma Gnassingbé qui a régné de 1967 à son décès le 5 février 2005.

Plateforme revendicative commune

Au terme de cette quatrième réunion publique initiée par Mgr Kpodzro, les acteurs politiques de l’opposition et de la société civile ont adopté « une plateforme revendicative commune sous forme de préoccupations concrètes à mettre en œuvre dans le cadre d’un dialogue républicain entre le pouvoir et les Forces démocratiques (opposition) en vue de créer les conditions d’un scrutin présidentiel transparent et crédible ».

Dans le document publié mardi 12 novembre, les Forces démocratiques demandent « la suspension immédiate du processus électoral unilatéral en cours afin de permettre des discussions entre les parties prenantes pour un processus consensuel » et apaisé. Ces revendications sont énumérées en dix-huit points relatifs au processus électoral de la présidentielle de 2010.
Cette action répond à l’appel de l’archevêque émérite lors de la précédente réunion – la troisième – qui a eu lieu le 8 novembre au Centre Christ Rédempteur, à Lomé. « Le peuple togolais veut vraiment le changement », avait déclaré Mgr Kpodzro avant de marteler : « levons-nous comme un seul homme pour mettre fin à cette dictature diabolique qui est en train de mener le Togo comme sa propriété privée ». Plusieurs responsables politiques de l’opposition et de la société civile étaient présents : Brigitte Adjamagbo-Johnson de la coalition dite C14, Dovi Soter-Caïus de la coalition « Les Rassembleurs », Apévon Dodji du parti Forces démocratiques pour la République (FDR), Aubin Thon de Nouvelle Vision, candidat à la présidentielle de 2010.

« Permets-moi de voir de mes propres yeux l’Alternance »

Cette déclaration se situe dans la droite ligne des rencontres précédentes. Au cours de la première réunion le 25 octobre, deux commissions ont été installées, dont l’une chargée de la transparence des élections et l’autre du dialogue avec le pouvoir togolais en perspectives de la présidentielle de 2020. Les rencontres du 1er et du 8 novembre ont permis de faire le point des réflexions au sein des commissions installées.

Mgr Kpodzro, qui a dirigé les premières actions et hautes instances du processus démocratiques au Togo au début des années 1990 souhaite plus que tout de voir l’alternance politique dans son pays avant de rendre l’âme. Vendredi 8 novembre, en pleine séance de travail avec les acteurs politiques et membres de la société civile, il a fait un malaise qui l’a conduit aux urgences. Ce qui ne l’a pas empêché de se remettre au travail quatre jours plus tard en faveur de l’alternance.

Source :africa.la-croix.com

 

For many years, Archbishop Philippe Kpodzro, Archbishop Emeritus of Lomé, has been working for alternation in Togo. On 12 November, it brought together political actors and civil society to put in place an action plan.

Mgr Philippe Kpodzro, 89 years old, will fight until his last breath for the political alternation in Togo.

On Monday, November 12, the Archbishop Emeritus of Lome, organized a fourth public meeting with political actors of the opposition and civil society at the Center for Spiritual Education for the Apostolate of the Laity (CESAL) in Lomé, one of the many actions he has been conducting for many years in favor of political alternation.

For fifty years, Togo has not known any political alternation. It is led by the Rally of the Togolese People (Rpt) created November 30, 1969 became Union for the Republic (Unir) April 16, 2012. President Faure Gnassingbé has led the country since May 2005, after his father Eyadéma Gnassingbé who reigned from 1967 to his death on February 5, 2005.

Common advocacy platform

At the end of this fourth public meeting initiated by Archbishop Kpodzro, the political actors of the opposition and of the civil society adopted “a common platform of claim in the form of concrete concerns to be implemented within the framework of a republican dialogue between the power and the democratic forces (opposition) to create the conditions for a transparent and credible presidential election “.

In the document published Tuesday, November 12, the Democratic Forces demand “the immediate suspension of the ongoing unilateral electoral process to allow discussions between stakeholders for a consensus process” and appeased. These claims are enumerated in eighteen points relating to the 2010 presidential election process.
This action responds to the Archbishop Emeritus’ call at the previous meeting – the third – which took place on November 8 at the Christ the Redeemer Center in Lome. “The Togolese people really want change,” Kpodzro said before hammering out: “Let us stand up as one man to put an end to this diabolical dictatorship that is leading Togo as its private property.” Several political leaders of the opposition and the civil society were present: Brigitte Adjamagbo-Johnson of the coalition C14, Dovi Soter-Caïus of the coalition “The Gatherers”, Apévon Dodji of the party Democratic forces for the Republic (FDR), Aubin Thon of Nouvelle Vision, presidential candidate of 2010.

“Let me see with my own eyes Alternation

This statement is in line with previous meetings. During the first meeting on October 25, two commissions were set up, one of which was in charge of the transparency of the elections and the other of the dialogue with Togolese power in the prospects of the presidential election of 2020. The meetings of the 1st and the November 8 allowed to take stock of the reflections within the commissions installed.

Monsignor Kpodzro, who led the first actions and high authorities of the democratic process in Togo in the early 1990s, wishes more than anything to see political change in his country before giving up the ghost. Friday, November 8, in full working session with the political actors and members of the civil society, he made a discomfort that led him to the emergencies. This did not prevent him from going back to work four days later in favor of alternation.