RECOWA-CERAO, through her mouthpiece, RECOWACERAO NEWS AGENCY has sounded it loud enough that countries in Africa should not relent in their fight against Coronavirus. Various opinions have supported the efforts of RECOWA-CERAO in her bid to sensitize our African populace on the danger of this virus. Cardinal in this regard is Father Ludovic Lado who is a Jesuit priest, anthropologist, and teacher at the Center for Study and Training for Development (Cefod) in N’Djamena, Chad.
The coronavirus, this “asshole of the virus”, will do a lot of harm to the poor in Africa, father this erudite priest cried out. he added, If they don’t die, the consequences of confinement will kill them. They are tens of millions in Africa who live day by day and therefore do not have enough to make provisions for weeks. At least 80% of Africans, especially in urban centers, live on self-help, which economists call the informal sector. It is they, mostly women and young people, who populate our markets and street corners where they count, every day, on the accumulation of the meager margins cleared on each commercial transaction to return with something for the children. or for the family. Faced with a pandemic whose containment seems, for the moment, to be the most radical solution, what will become of our mothers who sell donuts, bananas, peanuts, candies, etc. on street corners to survive?
The health disaster will double for them as a social catastrophe. If the coronavirus does not kill them, it is poverty that will kill them.
We can, therefore, understand the dilemma of the rulers of African countries who hesitate to decree a total containment of populations. But do they have a choice? Is confinement, for the moment, the least harm? Until then in most African cities, we dare not close the large markets where people come and go every day by the thousands. They will be the prime centers of contagion if the coronavirus hits Africa as hard as it does in the West. Then, the poor will die like flies because the few available equipments will be in priority requisitioned by the rich or the men of power, for themselves or for theirs.
Unfortunately, we are not in societies where the state shines through its social responsibility. We cannot, therefore, count on the State to organize social solidarity or the redistribution of income to allow the poor to continue to survive. Elsewhere, we see states passing new social laws to allow their citizens to hold out during confinement time. This is what Trump does in the United States, Macron in France, etc. But it is difficult to envisage in African countries. It will be necessary to find other sources of solidarity from below thanks to the dynamics of proximity. Solidarity in the health crisis, everyone will have to think of the neighbor who has a little less than him. Otherwise many poor people will remember coronaviruses as “that virus asshole”.
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RECOWA-CERAO, à travers son porte-parole, RECOWACERAO NEWS AGENCY a fait entendre assez fort que les pays africains ne devraient pas céder dans leur lutte contre le coronavirus. Diverses opinions ont soutenu les efforts de RECOWA-CERAO dans sa tentative de sensibiliser notre population africaine sur le danger de ce virus. Le cardinal à cet égard est le père Ludovic Lado, prêtre jésuite, anthropologue et enseignant au Centre d’études et de formation pour le développement (Cefod) à N’Djamena, au Tchad.
Le coronavirus, ce “connard du virus”, fera beaucoup de mal aux pauvres en Afrique, a crié ce prêtre érudit. il a ajouté: S’ils ne meurent pas, les conséquences de l’isolement les tueront. Ce sont des dizaines de millions en Afrique qui vivent au jour le jour et n’ont donc pas assez de provisions pour des semaines. Au moins 80% des Africains, en particulier dans les centres urbains, vivent de l’auto-assistance, que les économistes appellent le secteur informel. Ce sont eux, majoritairement des femmes et des jeunes, qui peuplent nos marchés et coins de rue où ils comptent, chaque jour, sur l’accumulation des maigres marges dégagées à chaque transaction commerciale pour rapporter quelque chose aux enfants. ou pour la famille. Face à une pandémie dont le confinement semble, pour le moment, être la solution la plus radicale, qu’adviendra-t-il de nos mères qui vendent beignets, bananes, arachides, bonbons, etc. au coin des rues pour survivre?
La catastrophe sanitaire va doubler pour eux comme une catastrophe sociale. Si le coronavirus ne les tue pas, c’est la pauvreté qui les tuera.
On comprend donc le dilemme des dirigeants des pays africains qui hésitent à décréter un confinement total des populations. Mais ont-ils le choix? L’enfermement est-il pour le moment le moins dommageable? Jusque-là, dans la plupart des villes africaines, nous n’osons pas fermer les grands marchés où les gens vont et viennent chaque jour par milliers. Ils seront les principaux centres de contagion si le coronavirus frappe l’Afrique aussi durement qu’en Occident. Ensuite, les pauvres mourront comme des mouches car les quelques équipements disponibles seront en priorité réquisitionnés par les riches ou les hommes de pouvoir, pour eux ou pour les leurs.
Malheureusement, nous ne sommes pas dans des sociétés où l’État brille par sa responsabilité sociale. On ne peut donc pas compter sur l’État pour organiser la solidarité sociale ou la redistribution des revenus pour permettre aux pauvres de continuer à survivre. Ailleurs, nous voyons des États adopter de nouvelles lois sociales pour permettre à leurs citoyens de tenir le coup pendant le temps de détention. C’est ce que fait Trump aux États-Unis, Macron en France, etc. Mais c’est difficile à envisager dans les pays africains. Il faudra trouver d’autres sources de solidarité par le bas grâce à la dynamique de proximité. Solidarité dans la crise sanitaire, chacun devra penser au voisin qui en a un peu moins que lui. Sinon, de nombreux pauvres se souviendront des coronavirus comme de “ce trou du cul de virus”.
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