“From the depths of our hearts” is the title of the book published on January 15, 2020, in France by Fayard and written by Cardinal Robert Sarah. Like wildfire, the news of the publication of the book devoted to the value of priestly celibacy in a certain context of disinformation and relativism has spread in the media and on social networks.
In my opinion, the fundamental question that arises, on each occasion, as much din around the events of the Church, in particular on the question of priestly celibacy, it is not so much the pastoral aims of theological debates on a Church in works only a certain leveling down. Certain discourses are poles apart from the real stakes of ecclesiological questions, and therefore want to push to deny priestly celibacy its manifest and precious value for the boat of Peter.
The media synod
That one day we only speak of priestly celibacy as a distant memory, this is, without risk of error, one of the aims of the “synod” which takes place in certain media and on social networks! This then becomes a place of provocative indictment against the norms of the Church, in particular the discipline of priestly celibacy which is in force there. Meanwhile, the many struggles of the Church for the respect of the dignity of the human person disturb. This is also the case for his magisterial positions on subjects of great controversy, for example in the field of bioethics, these days in France.
As far as I am concerned, the prophetic call “From the depths of our hearts” by Cardinal Sarah, far from being situated in the sole context of the synod on the Amazon and of the legitimate pastoral emergencies in this region of the planet, can be, all things considered, read in terms of a more global or even structural concern. This feeling of anxiety is positioned in complete freedom of conscience in the face of an attempt at moral slaughter of what can be called “the crisis of guardian indicators” in the field of Christian anthropology.
Ideological recoveries?
The Church, guarantor of the primacy of freedom of conscience, cannot, therefore, yield to external sociological pressure or to a logic of relativism. In this respect, any ideological recovery of the fruits of his pastoral reflections requires light.
In reality, it is because the Church is at the same time human and divine, that it escapes, by the very fact, from our ideological grips, at the same time that it challenges our pretension to enclose it in a scheme modeled on our desires. The publication of the book “From the depths of our hearts” thus remains one of the most suggestive proofs of this part of the mystery of the Church. The aggiornamento suggested by John XXIII, on the eve of Vatican Council II, if it is historically inspired by the Holy Spirit, is just as much by the primacy of a free conscience, obvious place of the presence and the listen to the same Spirit, for charity.
“Train our consciences by study, but also by listening to God”
But then, warns Cardinal Newman, the holy herald of the primacy of conscience, “in contemporary society where the primacy of subjectivism reigns, we must train our consciences by study, but also by listening to God. Without this double criterion of discernment, our consciousness falls into subjectivist error and can fail to make an objective assessment of things as we have seen through comments opposing, for example, two figures of the pope, or “ideologizing” a debate both pastoral and theological. However, the two dimensions, in fact, are complementary and are not mutually exclusive.
We can think of the primacy of conscience in the Church, as defined by Saint Newman, through the event of the publication “From the depths of our hearts”. And insofar as the author himself defines himself as being “total and filial obedience to the pope”, one can only contemplate this mystery of a Church which brings together charity and truth with a view to the unique end, the supreme salvation of souls. Xxx
Le bureau des communications de RECOWACERAO a appelé nos évêques et théologiens africains à se rassembler autour de notre propre cardinal Sara face à ses récentes oppositions. .Sur une note joyeuse, le Père Serge Martin Ainadou, prêtre du diocèse de Cotonou en mission à l’école d’évangélisation “Jeunesse Lumière” en France a répondu positivement à cet appel. Chaque semaine, il propose une réflexion sur l’actualité.
« Des profondeurs de nos cœurs » est le titre de l’ouvrage paru le 15 janvier 2020 en France chez Fayard et écrit par le cardinal Robert Sarah. Telle une traînée de poudre, la nouvelle de la parution du livre consacré à la valeur du célibat sacerdotal dans un certain contexte de désinformation et de relativisme s’est répandue dans des médias et sur les réseaux sociaux.
À mon sens, la question de fond que soulève, à chaque occasion, autant de vacarme autour des événements de l’Église, notamment sur la question du célibat sacerdotal, ce n’est pas tant les visées pastorales des débats théologiques sur une Église en marche qu’un certain nivellement par le bas. Certains discours sont aux antipodes des vrais enjeux des questions ecclésiologiques, et veulent, par conséquent, pousser à dénier au célibat sacerdotal sa valeur manifeste et précieuse pour la barque de Pierre.
Le synode médiatique
Qu’un jour on ne parle du célibat sacerdotal que comme un lointain souvenir, voilà, sans risque d’erreur, une des finalités du « synode » qui a lieu dans certains médias et sur les réseaux sociaux ! Celui-ci se transforme alors en un lieu de réquisitoire provocateur contre les normes de l’Église, notamment la discipline du célibat sacerdotal qui y est en vigueur. Pendant ce temps, les nombreux combats de l’Église en faveur du respect de la dignité de la personne humaine dérangent. C’est aussi le cas de ses prises de positions magistérielles sur des sujets de grandes controverses, par exemple dans le domaine de la bioéthique, ces jours-ci en France.
En ce qui me concerne, l’appel prophétique « Des profondeurs de nos cœurs » du cardinal Sarah, loin d’être situé, dans le seul contexte du synode sur l’Amazonie et des urgences pastorales légitimes dans cette région de la planète, peut être, toutes proportions gardées, lu à l’aune d’une inquiétude plus globale voire structurelle. Ce sentiment d’inquiétude se positionne en toute liberté de conscience face à une tentative d’abattage moral de ce qu’on peut appeler « la crise des indicateurs gardiens » dans le domaine de l’anthropologie chrétienne.
Récupérations idéologiques ?
L’Église, garante du primat de la liberté de conscience, ne peut donc céder ni à une pression sociologique extérieure ni à une logique de relativisme. Sous ce rapport, toute récupération idéologique des fruits de ses réflexions pastorales exige lumière.
En réalité, c’est parce que l’Église est à la fois humaine et divine, qu’elle échappe, par le fait même, à nos prises idéologiques, en même temps qu’elle défie notre prétention à l’enfermer dans un schéma modelé sur nos envies. La parution du livre « Des profondeurs de nos cœurs » reste ainsi une des preuves les plus suggestives de cette part du mystère de l’Église. L’aggiornamento suggéré par Jean XXIII, à la veille du Concile Vatican II, s’il est historiquement inspiré de l’Esprit Saint, l’est tout autant par le primat d’une conscience libre, lieu évident de la présence et de l’écoute du même Esprit, en vue de la charité.
« Former nos consciences par l’étude, mais aussi par l’écoute de Dieu »
Mais alors, prévient le cardinal Newman, le saint héraut du primat de la conscience, « dans la société contemporaine où règne le primat du subjectivisme, nous devons former nos consciences par l’étude, mais aussi par l’écoute de Dieu. » Sans ce double critère de discernement, notre conscience tombe dans l’erreur subjectiviste et peut manquer de faire objectivement la part des choses comme on a pu le constater à travers des commentaires opposant, par exemple deux figures de pape, ou bien « idéologisant » un débat à la fois pastoral et théologique. Or, les deux dimensions, à vrai dire, sont complémentaires et ne s’excluent nullement.
On peut penser au primat de la conscience dans l’Église, tel que le définit Saint Newman, à travers l’événement de la parution « Des profondeurs de nos cœurs ». Et dans la mesure où l’auteur lui-même se définit comme étant en « totale et filiale obéissance au pape », on ne peut que contempler ce mystère d’une Église qui met en cohérence charité et vérité en vue de l’unique fin, le salut suprême des âmes.
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