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« Voyez, comme il est bon et agréable pour des frères de vivre ensemble… » Psaume 133 : 1-3. C’est dans cet esprit que les évêques catholiques des 16 pays de la sous-région de l’Afrique de l’Ouest, sous l’égide de la Réunion des Conférences Épiscopales réunies de l’Afrique de l’Ouest (CERAO), avons tenu leur 11ème réunion du Conseil permanent au Centre CERAO pour la Pastorale et la Mission (CCPM) d’Abidjan, du 3 au 7 février 2024, autour du thème : « Pour une Eglise synodale comme Communion, Participation et Mission : le chemin parcouru et à parcourir »

Les Evêques ont rendu grâce à Dieu pour le succès de cette rencontre. Ils ont exprimé leur vif remerciement à toute l’Eglise de Côte d’Ivoire et à ses Pasteurs, en particulier Son Eminence Jean-Pierre Cardinal KUTWA, archevêque d’Abidjan et Son Excellence. Mgr. Marcellin YAO, évêque de Daloa et Président de la Conférence épiscopale de Côte d’Ivoire, pour l’accueil chaleureux dont ils ont bénéficié. Ils ont aussi exprimé leur confraternelle gratitude au Nonce apostolique en Côte d’ivoire, Mgr. Mauricio BELTZ.

Sur le thème « Pour une Eglise synodale comme Communion, Participation et Mission : le chemin parcouru et à parcourir » les évêques ont compris que la synodalité traduis bien le concept de l’Eglise comme communion famille sellons le Il Concile Vatican II. Mais ils exhortent les fidèles d’harmoniser la synodalité avec l’évangélisation, et l’inclusivité accompagnée d’une véritable conversion. Pour eux, en convoquant un synode sur la synodalité, le pape François attirait l’attention sur la nécessité pour tous dans l’Église de marcher ensemble, de s’écouter les uns les autres, d’élargir les espaces de d’échange et de dialogue pour ainsi accorder l’Église aux exigences de notre temps.

Dans la continuité du synode sur la synodalité, ces évêques réaffirment leur engagement à promouvoir les valeurs socioculturelles et familiales comme la communion, la fraternité, la participation, la solidarité, le partage, l’accueil etc.

Le processus de construction d’une Église synodale et de l’esprit de synodalité requiert la participation de tous à la vie et à la mission de l’Église, sur la base de leur dignité baptismale et selon leurs vocations, charismes et dons de l’Esprit Saint. En effet, cela appelle une mobilisation de tous dans l’Église en faveur d’une coresponsabilité missionnaire maximale. Le rôle indispensable des évêques diocésains dans l’animation et la coordination du processus synodal dans leurs diocèses a été clairement souligné.

Pour la société civile, Ils appellent à la collaboration de tous les organes au sein de l’Église et avec les autres religions, les organisations de la société civile et les gouvernements à tous les niveaux dans la recherche onéreuse de la paix et de la sécurité dans notre sous-région. Ils exhortent également chaque citoyen de nos différents pays à rester forts dans la construction d’une véritable fraternité qui élimine toutes les formes de tribalisme, d’ethnocentrisme et d’insécurité qui rongent profondément les tissus de paix et d’amour dans notre sous-région. 

N’oublions pas que le Saint-Père François nous a souvent rappelé que la compassion envers son prochain est une vertu éthique. Cela découle de la foi en Jésus-Christ. La complaisance, le fait de ne rien faire pour protéger les frères et sœurs et de ne pas promouvoir la survie de l’humanité est un péché. Ces évêques, regrettent que le statu quo dans lequel semble se trouver l’Afrique de l’Ouest en matière de paix, n’apporte en aucune manière des solutions aux problèmes complexes dans lesquels de nombreuses personnes et communautés en Afrique de l’Ouest se trouvent aujourd’hui. Cela indique clairement que l’Église, les autres organisations religieuses, les gouvernements, les dirigeants politiques et traditionnels, les organisations de la société civile et les personnes de bonne volonté ont l’obligation morale et spirituelle de veiller à ce que les générations présentes vivent en paix et que les générations futures héritent d’une Afrique de l’Ouest habitable et dépourvue des calamités actuelles provoquées par l’homme.

Rev. Fr. George Nwachukwu