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L’AGENCE DE NOUVELLES RECOWACERAO fait un saut dans la nation ouest-africaine du Libéria. Ici, les évêques ont dénoncé la brutalité de la part des agences de sécurité dans le processus d’application de l’état d’urgence de trois semaines, que le président du pays a déclaré le 10 avril comme une mesure visant à freiner la propagation du COVID-19.

“Depuis la déclaration, il y a eu des violations flagrantes et des faux pas dans l’application de l’état d’urgence et des mesures annoncées par le président”, ont déclaré les évêques dans une déclaration collective publiée par la Commission nationale de justice catholique, paix et Caritas. (NCJPC) en date du mercredi 6 mai.

Sous leur égide, la Conférence des évêques catholiques du Libéria (CABICOL), les dirigeants de l’Église ont reconnu que “lors d’une déclaration d’urgence, certains droits sont suspendus”.

Dans la déclaration collective, les évêques ont réitéré que pendant un état d’urgence, “la dignité de chaque être humain est et doit être respectée”.

Les prélats ont fait référence à l’enregistrement vidéo du 23 avril qui est devenu viral montrant des membres du personnel de sécurité soupçonnés d’être des officiers de la police nationale libérienne (LNP) et des services de protection exécutifs (EPS), «torturer, fouetter et utiliser des bâtons» pour punir 33 ans -old Mohammed Komara, au motif qu’il a assuré la sécurité au domicile du président.

Les évêques ont également mis en évidence une autre vidéo virale du 28 avril dans laquelle des agents de sécurité du Capitole, la séance du Parlement du pays, traînent un entrepreneur identifié comme M. Gus Winn, qui était allé lui demander de l’argent pour peindre le bâtiment avant la 3e séance de la 54e législature.

«(Les) agents de la Drug Enforcement Agency (DEA) à Kakata ont malmené un motocycliste qui emmenait une femme enceinte en travail à l’hôpital C.H.Rennie, au motif qu’il avait violé les 15 heures. couvre-feu », ont noté les prélats ouest-africains dans la déclaration d’une page consultée par ACI Africa.

“La femme enceinte est tombée du vélo, s’est brûlée à la jambe et a été blessée au cours du processus”, a déploré les évêques.

Ils ont également dénoncé les menaces proférées contre les médias par le solliciteur général du pays qui, dans un communiqué, a averti que le gouvernement s’en prendrait aux maisons des médias et saisirait leurs biens lorsqu’ils rapporteraient de fausses nouvelles.

De l’avis des évêques, ces incidents et autres actes de brutalité commis par les forces de l’ordre sont “totalement inacceptables et doivent cesser !”

«Le NCJPC tient à rappeler au gouvernement et à ses fonctionnaires que (la) Constitution n’a pas été suspendue», ont averti les évêques et ajouté: «La législature nationale et (le) pouvoir judiciaire et à ce titre, les questions de violations doivent être traitées avec une manière civilisée et légale. ”

Le pays a confirmé 170 cas de COVID-19, 20 décès et 58 guérisons.

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RECOWACERAO NEWS AGENCY takes a leap into the West African nation of Liberia. Here the bishops have decried the brutality on the part of security agencies in the process of enforcing the three-week state of emergency, which the country’s President declared on April 10 as a measure to curb the spread of COVID-19.

“Since the declaration, there have been gross violations and missteps in the enforcement of the state of emergency and the measures as announced by the President,” the Bishops have stated in a collective statement issued by the National Commission of Catholic Justice, Peace and Caritas (NCJPC) dated Wednesday, May 6.

Under their umbrella body, the Catholic Bishops’ Conference of Liberia (CABICOL), the Church leaders have acknowledged that “during a statement of emergency, certain rights are suspended.”

In the collective statement, the Bishops reiterated that during a state of emergency, “the dignity of every human being is and must be upheld.”

The Prelates made reference to the April 23 video recording that went viral showing security personnel believed to be officers of the Liberian National Police (LNP) and Executive Protective Services (EPS), “torturing, flogging, and using sticks” to punish 33-year-old Mohammed Komara, on grounds that he bridged security at the President’s house.

The Bishops have also highlighted another April 28 viral video in which security officers at Capitol Building, the sitting of the country’s Parliament, are seen dragging a Contractor identified as Mr. Gus Winn, who had gone to demand money owed to him for painting the building before the 3rd sitting of the 54 Legislature.

“(The) Drug Enforcement Agency (DEA) officers in Kakata manhandled a motorcyclist who was taking a pregnant woman in labor to the C.H.Rennie Hospital, on grounds that he violated the 3 p.m. curfew,” the West African Prelates have noted in the one-page statement seen by ACI Africa.

“The pregnant woman fell from the bike, got burned on the leg and wounded in the process,” the Bishops bemoaned.

They also decried the threats to the media by the country’s Solicitor General who, in a statement, warned that the government will go after media houses and seize their properties when they report fake news.

In the considered opinion of the Bishops, these incidences and other acts of brutalities by law enforcement agencies are “totally unacceptable and must stop!”

“The NCJPC would like to remind the Government and its functionaries, that (the) Constitution has not been suspended,” the Bishops have cautioned and added, “The National Legislature and (the) Judiciary and as such, issues of violations must be dealt with in a civilized and legal manner.”

The country has confirmed 170 COVID-19 cases, 20 deaths, and 58 recoveries.