COMMUNIQUE DE PRESSE DU SECRÉTARIAT GÉNÉRAL DES
CERAO AU TERME DU LANCEMENT DU PÈLERINAGE EN LIGNE
SUR LA JUSTICE
MERCREDI 27 OCTOBRE 2021
- Le Secrétariat Général des CERAO a lancé, le 27 octobre 2021, en partenariat avec la Coopération Internationale pour le Développement et la Solidarité (CIDSE) et Africa- Europe Faith and Justice Network (AEFJN) (Réseau Foi et Justice Afrique-Europe) un pèlerinage en ligne pour la justice. Cet événement durera du 27 octobre 2021 au 9 mai 2022 avec la messe de clôture de la 4e Assemblée Plénière des Conférences Épiscopales Réunies de lAfrique de l’Ouest (CERAO).
- Le « Pèlerinage ligne pour la justice » est un effort intentionnel de l’Église dans cette région épiscopale pour être une Église davantage à l’écoute.
En effet, « le cri des pauvres et le cri de la Terre » (LS 49) à notre époque sont devenus assourdissants et les victimes ne peuvent plus être consolées (Jr 31,15). L’Église en Agrique de l’Ouest ne peut pas ignorer cette situation et donc appelle tous les hommes et femmes de bonne volonté à se tenir à ses côtés pour démontrer leur empathie et leur solidarité.
- Au cœur de ce cri se trouve la demande de justice foncière, la protection des pauvres contre l’impunité des entreprises et des élites, le pillage des ressources naturelles de la terre, le fardeau de la terre avec une agriculture toxique et la sauvegarde de notre maison commune de l’implosion climatique imminente. Le Secrétariat Général des CERAO est très attristé par cette situation et utilise ce pèlerinage en ligne pour la justice pour appeler le Groupe de Travail Intergouvememental (GTIG) sur les sociétés transnationales et autres entreprises en ce qui concerne les droits de l’homme et la Convention-cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques ( CCNUCC/COP26) à écouter le cri des pauvres et le cri de la terre, qu’en effet «Notre terre est Notre vie”. L’écho de la session qui vient de s’achever de l’GTIG sur les entreprises n’est pas réconfortant et nous craignons que la COP26 suive la même orientation. La pandémie de la COVID-19 nous a montré que dans notre monde interdépendant, personne n’est en sécurité tant que tout le monde n’est pas en sécurité. La paix n’est jamais gagnée par le pouvoir des armes mais par le pouvoir de l’amour et de la fraternité. Il ne peut y avoir de paix dans le monde tant que tout le monde n’a pas sa place à la table du banquet. Le cri des pauvres est bien un cri pour l’inclusion et le cri de la terre est un cri pour une retenue dans notre consommation.
- Les évêques des CERAO sont inébranlables dans leur appel à la mise en place d’un instrument mondial juridiquement contraignant pour réglementer les activités des sociétés transnationales. La COP26 est appelée à être plus ambitieuse dans les négociations du sommet sur le climat pour remplacer la stratégie du commerce du carbone par la réduction des gaz à effet de serre. Les gouvernements respectifs d’Afrique de l’Ouest doivent assumer leurs responsabilités envers leurs peuples et travailler en collaboration avec d’autres pays pour archiver la justice climatique et foncière pour tous.
- Le Secrétariat Général des CERAO attire particulièrement l’attention sur la caravane des communautés impactées par l’accaparement des ressources et l’injustice climatique qui se tient du 25 novembre au 11 décembre sous l’égide de la Convergence Globale des Luttes pour la Terre et l’Eau-Afrique de l’Ouest (CGLTE-OA). Nous les portons dans notre cœur, dans la prière pendant la caravane et sommes avec eux dans cette lutte. C’est un combat pour la vie et la justice. Leur lutte incarne les luttes de l’Église pour la justice sociale et écologique. Nous appelons les gouvernements de la Gambie, du Sénégal, de la Guinée Bissau, de la Guinée et de la Sierra-Leone que traversera la caravane à assurer la sécurité de cette lutte pacifique. Dans la même veine, nous appelons les communautés des Églises locales sur le parcours de la caravane à l’accueillir, à offrir un soutien moral et matériel à leur portée. (Matthieu 25:40)
- Le Président des CERAO, Monseigneur Ignatius Ayau Kaigama sollicite spécifiquement l’aide des structures institutionnelles propres de l’Église (Conférences épiscopales nationales et/ou territoriales, diocèses, congrégations religieuses, Clergé, Fidèles laïcs du Christ, Caritas, Commission Justice, Paix et Développement et/ou Environnement), à s’identifier aux pauvres et aux opprimés de l’Afrique de l’Ouest dans leurs luttes pour des moyens de subsistance durables et la justice écologique.
- Enfin, nous encourageons les Commissions Nationale et Diocésaine Justice, Paix et Développement à redoubler d’efforts et d’innovations dans l’assistance, la protection et la prise en charge des victimes des méfaits de l’accaparement et de l’expropriation des terres. Les Évêques des CERAO, à travers leur Secrétariat Général, se sont engagés à faire un intense « travail de plaidoyer auprès de toutes les organisations nationales, régionales et internationales afin que des cadres et des mécanismes solides puissent être mis en place pour réduire ces injustices et anomalies ».
Fait à Abuja, le 1er novembre 2021
le Secrétaire Général, R. P. Joseph Aka
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