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C’était une très heureuse nouvelle d’apprendre que les points de vue de l’Afrique ont été pris « très au sérieux » lors du synode sur la synodalité qui vient de se terminer. L’un des délégués en première ligne, Mgr Andrew Fukaya Nkea, de l’archidiocèse de Bamenda au Cameroun, a fait connaître ce point de vue alors qu’il répondait à des questions aléatoires posées par les journalistes à la fin de la session. La première assemblée du Synode sur la synodalité a permis à tous d’exprimer leurs opinions et les points de vue des délégués africains sur le mariage naturel et la famille ont été certes entendus, mais la légitimité de l’événement continue d’être remise en question et les organisateurs du synode devraient révéler la répartition des votes, estime le Camerounais. L’archevêque catholique a déclaré.

Mgr Nkea, l’un des 16 prélats qui composent le Conseil ordinaire du Synode qui supervise le déroulement du processus, a déclaré que l’assemblée s’est déroulée « bien mieux » que prévu et que la « conversation dans l’esprit », une innovation pour atténuer les polémiques, a été utile car il a « calmé les esprits ». Dans cet entretien du 28 octobre avec le Registre de Rome, Mgr Nkea a également évoqué la contribution particulière des délégués africains au synode et la manière dont ils ont pu corriger des passages sur la sexualité humaine dans le rapport final. « En Afrique, nous comprenons le mariage comme l’union entre un homme et une femme, et tout ce qui est en dehors de cela relève de la sorcellerie », a-t-il déclaré. “C’est quelque chose que nous avons dit avec beaucoup de force.”

Mgr Nkea a également expliqué pourquoi il n’est pas gêné par les tentatives visant à changer la doctrine de l’Église par ce processus (il croit qu’elles échoueront), et pourquoi il considère que les efforts visant à bouleverser la structure de gouvernance de l’Église proviennent d’un point de vue humain plutôt que spirituel point de vue et marquerait la fin de l’Église s’ils réussissaient.

Votre Excellence, quel est votre bilan global de l’assemblée synodale ? Comment cela s’est-il passé et quels ont été pour vous les aspects les plus intéressants et les plus importants ?

Je dirais sincèrement que ça s’est très bien passé, bien mieux que ce à quoi je m’attendais. L’ambiance synodale était complètement différente. Le fait de venir aux tables rondes, et de changer constamment de table, donnait l’impression que nous travaillions en groupe. Nous ne parlons pas seulement à une petite section, mais nous pouvons rencontrer différentes personnes et partager différentes idées sur différents sujets. C’était une innovation complète qui a vraiment donné à chacun la possibilité de s’exprimer. Ce n’est pas comme si vous aviez pris la parole et parlé pendant trois minutes et c’était tout. Non, sur tous les sujets tu as eu la possibilité de dire ce que tu ressentais, ce que tu pensais.

C’était donc un aspect très, très important du synode. Encore une fois, il y avait aussi la liberté avec laquelle nous partagions. Nous ne savions pas vraiment comment cela se passerait, cette atmosphère réunissant des laïcs et des non-évêques. C’était une autre chose qui nous rendait un peu anxieux. Mais après la première semaine, nous avons apprécié leur présence et avons vu la richesse qui ressortait de leur présence. Je pense que c’était bien. Malgré tous les autres arguments théologiques canoniques, en tant que rassemblement de l’Église, c’était une bonne chose.

Pensez-vous qu’il y avait suffisamment d’opinions variées, de tous les côtés de l’Église, parce que l’accent était mis sur le fait qu’il s’agissait d’un événement très inclusif ? Vous trouvez toutes sortes d’opinions [dans le rapport final]. Je pense que pour moi, c’était un moment très intéressant pour notre Église que de pouvoir mettre toutes ces choses sur la table, tout en ayant ces discussions animées, sortir prendre un café, revenir et continuer. Cette conversation selon la méthode spirituelle a vraiment calmé les esprits et nous a donné le temps de savoir que nous ne faisons pas notre travail ; nous faisons l’œuvre de Dieu.

Cela vous a donné le temps de réfléchir, mais pensez-vous que la conversation dans l’Esprit limitait aussi, d’une manière ou d’une autre, la capacité d’aborder réellement les sujets, car vous deviez arrêter de parler au bout de trois minutes ?

Non. Certains ont même décrit la conversation dans l’esprit comme « un détournement de leurs arguments » ; mais je pense que ces moments nous ont donné le temps de réaliser que ce n’était pas votre argument. Vous pouvez avoir vos arguments, mais dans ces arguments, vous parlez de l’Église […] Cela nous a donné le temps de toujours revenir sur le fait qu’il ne s’agit pas de savoir qui gagne ou qui perd. Il s’agit avant tout d’une amélioration de l’Église. Je pense que c’était un bon Synode. Il existe de nombreuses questions canoniques, encore en suspens, que nous devons continuer à rechercher et à étudier au cours de cette année.

Voulez-vous parler de questions canoniques relatives à la légitimité du synode ?

Oui, la légitimité du Synode, que ce soit encore le Synode des évêques si vous faites appel aux laïcs et leur donnez le pouvoir de voter. Quel pourcentage de laïcs pouvez-vous admettre au Synode des évêques ? Telles sont quelques-unes des questions canoniques qui flottent encore en suspens. Le Vatican n’a pas donné le détail de qui a voté pour quoi, nous n’avons donc pas pu voir combien d’évêques ou de laïcs ont voté pour quelque chose. Pensez-vous que cela pose un problème à l’avenir, car, à l’heure actuelle, le vote d’un cardinal ou d’un archevêque n’est pas différent de celui d’un laïc qui pourrait avoir des opinions contraires à l’enseignement de l’Église ? C’est aussi quelque chose qui doit être discuté, car certains participants ont exprimé le désir, en particulier les évêques, que nous sachions comment pensent les laïcs et comment pensent les évêques.

En tant que membre du Conseil Ordinaire, allez-vous essayer d’évoquer cela ?

Oh, bien sûr, je vais essayer de le proposer, car je pense que c’est pour le bien de l’Église de pouvoir savoir qu’il s’agit d’un Synode des évêques. Il ne s’agit pas d’une assemblée générale ou simplement d’une assemblée synodale. Le cardinal Jean-Claude Hollerich, rapporteur général du synode, a déclaré qu’il y avait une ouverture au changement dans l’Église lors du synode et que la résistance aux « sujets brûlants » tels que le soutien à l’homosexualité, les femmes diacres, etc. génial » comme les gens l’avaient pensé. Cela vous inquiète-t-il peut-être que certaines questions soulevées et contraires à la foi catholique pourraient passer par le Synode et devenir partie intégrante du magistère de l’Église ?

En tant que membre du Conseil synodal, j’ai compris, en écoutant les arguments, que ce Synode ne consiste pas en un changement de doctrine. Ce Synode a pour thème cheminer ensemble, quel que soit le sens de cheminer ensemble. Je pense que ceux d’entre nous qui sont venus là en tant que fidèles, adhérents à la doctrine de l’Église, ont été plus ou moins surpris que les arguments n’étaient pas aussi forts que nous l’avions imaginé.

Nous sommes ouverts à beaucoup de choses. Depuis l’Afrique, nous avons débattu de la polygamie non pas parce que nous voulons que la polygamie soit légalisée, mais parce que nous voulons un accompagnement. Aujourd’hui, nous, en Afrique, avons la possibilité de créer des commissions théologiques, d’étudier la polygamie et d’obtenir des directives pastorales qui s’adapteraient à cette situation en Afrique. C’est une grande ouverture. L’argument contre cela est que le simple fait d’ouvrir cette question à la discussion donne l’impression que la question est sujette à débat et que l’Église modifiera son enseignement en fin de compte. Que dis-tu de cela ?

Bien qu’il y ait quelques altérations qui changeront certainement, l’essence ne changera pas. Pour engager une conversation avec des polygames, il fallait insérer le mot « conversion ».

Conversion vers quoi ?

Conversion aux valeurs de l’Évangile. Que nous parlions aux personnes « LGBT », aux polygames ou à nous-mêmes, il doit toujours y avoir un appel à la conversion, à la conversion à l’Évangile. Quelles sont les valeurs évangéliques ? Entrer en dialogue avec tous ces gens est toujours dans une perspective de conversion. Si nous supprimons cela, alors nous cessons d’être évangéliques ; nous ne sommes plus soutenus par l’Évangile. Peut-il s’agir d’un véritable appel à la conversion si l’enseignement de l’Église n’est pas réaffirmé ou, comme le disait le cardinal Gerhard Müller, si la Révélation divine et même Jésus-Christ ont été mis de côté lors du synode ?

Lorsque 360 personnes se réunissent, tout le monde ne pense pas la même chose du même point de vue. Je pense que nous revenons sans cesse au point selon lequel au centre, le centre est Christ. Nous revenons sans cesse à ce point. Certaines personnes penseront que nous ne sommes pas suffisamment remontés en arrière, d’autres penseront que nous christifions trop le document, mais je pense que de mon point de vue, nous n’avons jamais perdu de vue le fait que nous avons continué à revenir en arrière. Certains observateurs ont fait valoir que cela cause du tort car cela peut scandaliser les fidèles, car ils estiment que si ces questions continuent d’être discutées au lieu que l’Église se contente de dire non, il semble qu’il existe une volonté générale de les faire passer.

Oui, une des choses que je dois vous dire, c’est que vous devez comprendre que l’Église d’aujourd’hui est sous la papauté particulière de François. François n’est pas Jean-Paul II. Ce sont ces adaptations qu’il faut garder à l’esprit. Jean-Paul a dit « Assez », François a dit « Parlez », mais l’important est que nous enseignons ce que dit l’Église et que nous avançons. L’Église demeure. Pour moi, c’est une consolation.

L’Église ne peut pas être induite en erreur.

Non, l’Église ne le peut pas. L’Église est guidée par le Saint-Esprit.

Selon vous, quelle a été la contribution générale et la plus importante des évêques africains au Synode ?  

L’une des plus grandes contributions que l’Afrique a apportées à ce synode est l’idée des petites communautés chrétiennes. Si nous ne revenons pas aux petites communautés chrétiennes, toute cette consultation à grande échelle, impliquant tout le monde, est une chimère […] Quand vous regardez ces petites communautés chrétiennes, vous regardez les familles et personne. est laissé pour compte. C’est pourquoi l’Afrique a opté pour l’image de l’Église comme une famille et non comme une tente. Je pense que c’est quelque chose que vous voyez. A la fin de cette réunion, plus personne ne parlait de tente. Nous sommes avant tout une question de famille. C’est l’une des grandes choses que l’Afrique a apportées : que dans l’Église se trouve la famille de Dieu.

Une autre contribution que l’Afrique a apportée au cours de ce synode a été notre vision de l’enseignement de l’Église, de la personne humaine et de la sexualité humaine. En Afrique, nous comprenons le mariage comme l’union entre un homme et une femme, et tout ce qui est en dehors de cela relève de la sorcellerie. C’est quelque chose que nous avons dit avec beaucoup de force. On ne peut pas parler de sensibilités et d’orientations au sein de l’Église alors que c’est ce que dit l’Évangile. C’est ce que dit depuis toujours l’enseignement de l’Église et c’est ce que croient diverses cultures.

Avez-vous eu le sentiment d’être écouté et vos avis pris en compte ?

Oh oui. Nous avons été pris très au sérieux – très, très au sérieux. Je suis très, très heureux, surtout de cet aspect de l’enseignement de l’Église sur la personne humaine et la sexualité. C’était une grande préoccupation pour l’Afrique. Le fait que nous l’ayons modéré et retiré certains mots qui étaient très politiques, je pense que nous en sommes satisfaits.

Aussi, le cri des pauvres a été très fort lors de ce Synode. Pensez-vous que cela a été traité de manière adéquate ?

Nous avons parlé de pauvreté matérielle et ensuite nous ne nous sommes pas autant concentrés, même si nous en parlions, sur la pauvreté spirituelle, parce que la pauvreté spirituelle est ce qui nous conduit souvent vers la pauvreté matérielle.

Un autre problème majeur qui a été mentionné avant le synode était ce changement de gouvernance de l’Église vers une pyramide inversée. Le document final parle de la nécessité d’une profonde conversion spirituelle comme fondement de tout changement structurel efficace, comme s’il existait un souhait dominant de bouleverser la gouvernance de l’Église et d’inverser la hiérarchie. Quel est votre point de vue à ce sujet ? Si on inverse la hiérarchie, l’Église n’est plus catholique. Il n’y a pas de moment où les évêques cesseront d’être les successeurs des apôtres. Il n’y a pas de moment où le Pape cessera d’être le successeur de saint Pierre […] Les gens voient les choses d’un point de vue purement humain. Je pense que la plupart de ceux qui avancent ces arguments adoptent un point de vue plus humain que spirituel ou même physiologique.

Craignez-vous que cette façon de penser puisse devenir prédominante, d’autant plus que le Synode prend en compte les opinions des laïcs qui obtiennent également un vote ? Je ne suis pas vraiment inquiet car ceux qui argumentent de cette façon constituent une infime minorité, mais ils parlent très fort. Quand on entre dans le vif du sujet et qu’on commence à discuter avec les gens, ils ne sont pas intéressés. Ils veulent juste aller au paradis. Depuis l’époque de l’apôtre, il y a toujours eu des hérétiques qui essayaient de s’infiltrer, donc c’est normal. Nous avons un dicton en français : Les chiens aboient, la caravane passe — « Les chiens aboient ; la caravane continue son chemin. Personne ne se soucie de ces choses-là. Les chrétiens comprennent leur doctrine, l’enseignement de l’Église, et ils vont de l’avant.

Et le bruit est ignoré.

C’est ignoré. Je pense que nous devrions avoir une vision plus large. Nous serons inquiets si la caravane s’arrête. Tant que la caravane ne s’arrête pas, (laissez) les chiens aboyer.



Foi uma notícia muito feliz saber que as opiniões de África foram levadas “muito a sério” durante o recém-concluído Sínodo sobre a Sinodalidade. Um dos Delegados da linha de frente, Dom Andrew Fukaya Nkea, da Arquidiocese de Bamenda, nos Camarões, deu a conhecer esta opinião ao responder a perguntas aleatórias feitas por jornalistas no final da sessão. A primeira assembleia do Sínodo sobre a Sinodalidade permitiu que todos expressassem as suas opiniões e os pontos de vista dos delegados africanos sobre o casamento natural e a família foram certamente tidos em conta, mas a legitimidade do evento continua a ser questionada e os organizadores do Sínodo deveriam revelar uma repartição da votação, disse o camaronês disse o arcebispo católico.

O Arcebispo Nkea, um dos 16 Prelados que compõem o Conselho Ordinário do Sínodo que supervisiona o andamento do processo, disse que a assembleia foi “muito melhor” do que ele esperava e que a “conversa no espírito”, uma inovação para atenuar as polêmicas, foi útil porque “acalmou os ânimos”. Nesta entrevista de 28 de Outubro ao Register em Roma, o Arcebispo Nkea também discutiu qual a contribuição específica que os delegados africanos deram ao Sínodo e como conseguiram corrigir passagens sobre a sexualidade humana no relatório final. “Em África, entendemos o casamento como uma união entre um homem e uma mulher, e qualquer coisa que não seja isso é bruxaria”, disse ele. “Isso é algo que dissemos com muita veemência.”

O Arcebispo Nkea também explicou porque não se incomoda com as tentativas de mudar a doutrina da Igreja através do processo (ele acredita que irão falhar), e porque considera que os esforços para derrubar a estrutura de governação da Igreja têm origem num ponto de vista humano e não espiritual. vista e marcariam o fim da Igreja se tivessem sucesso.

Excelência, qual é a sua avaliação global da assembleia sinodal? Como foi e quais foram os aspectos mais interessantes e importantes para você?

Diria sinceramente que correu muito bem, muito melhor do que esperava. A atmosfera sinodal era completamente diferente. Ir às mesas redondas e trocar de mesa o tempo todo dava a impressão de que estávamos trabalhando em grupo. Não estamos apenas conversando com uma pequena seção, mas podemos conhecer pessoas diferentes e compartilhar ideias diferentes sobre assuntos diferentes. Foi uma inovação completa que realmente deu a todos a oportunidade de se expressarem. Não é como se você tivesse tomado a palavra e falado por três minutos e pronto. Não, em todos os assuntos você teve a oportunidade de dizer o que sentiu, o que pensou.

Então esse foi um aspecto muito, muito importante do Sínodo. Novamente, houve também a liberdade com que partilhávamos. Não tínhamos muita certeza de como seria essa atmosfera de trazer leigos e não-bispos. Essa foi outra coisa que nos deixou um pouco ansiosos. Mas depois da primeira semana, gostamos da presença deles e vimos a riqueza que advinha da sua presença. Eu acho que foi bom. Apesar de todos os outros argumentos teológicos canônicos, como uma reunião da Igreja, foi bom.

Você achou que havia variedade suficiente de opiniões, de todos os lados da Igreja, porque havia uma grande ênfase em ser um evento muito inclusivo? Você encontra todos os tipos de opiniões [no relatório final]. Acho que para mim foi um momento muito interessante para a nossa Igreja podermos colocar todas essas coisas na mesa, ainda assim ter essas discussões acaloradas e sair e tomar um café e voltar e continuar. Essa conversa no método espírita realmente acalmou os ânimos e nos deu tempo para saber que não estamos fazendo o nosso trabalho; estamos fazendo a obra de Deus.

Isso lhe deu tempo para refletir, mas você acha que a conversa no Espírito também, de alguma forma, restringiu a capacidade de realmente entrar nos assuntos, porque você teria que parar de falar depois de três minutos?

Não. Alguns realmente descreveram a conversa no espírito como “um sequestro de seus argumentos”; mas acho que esses momentos nos deram tempo para perceber que esse não era o seu argumento. Você pode ter seus pontos de vista, mas nesses argumentos você está falando sobre a Igreja […] Isso nos deu tempo para sempre voltar ao fato de que não se trata de quem ganha ou quem perde. É tudo uma questão de a Igreja melhorar. Acho que foi um bom Sínodo. Há muitas questões canônicas, que ainda permanecem pendentes, que devemos continuar pesquisando e estudando neste ano.

Você quer dizer questões canônicas relacionadas à legitimidade do Sínodo?

Sim, a legitimidade do Sínodo, se ainda é o Sínodo dos Bispos, se você trouxer os leigos e lhes der o poder de voto. Que percentagem de leigos você pode permitir no Sínodo dos Bispos? Essas são algumas das questões canônicas que ainda pairam no ar. O Vaticano não divulgou quem votou em quê, por isso não pudemos ver quantos bispos ou leigos votaram em alguma coisa. Você acha que isso é um problema no futuro, já que, neste momento, o voto de um Cardeal ou Arcebispo não é diferente do voto de um leigo que possa ter opiniões contrárias ao ensinamento da Igreja? Isto é algo que também precisa ser discutido, porque alguns dos participantes expressaram o desejo, especialmente os bispos, de que saibamos como pensam os leigos e como pensam os bispos.

Como membro do Conselho Ordinário, você vai tentar trazer isso à tona?

Ah, claro, tentarei propor isso, porque penso que é para o bem da Igreja poder saber que este é um Sínodo dos Bispos. Não é uma assembleia geral ou apenas uma assembleia sinodal. O cardeal Jean-Claude Hollerich, relator geral do Sínodo, disse que houve uma abertura para mudanças na Igreja no Sínodo e que a resistência aos “temas quentes”, como o apoio à homossexualidade, as mulheres diáconas, etc. ótimo” como as pessoas pensavam. Será que lhe preocupa que haja certas questões que estão a ser levantadas e que são contrárias à fé católica e que poderiam passar pelo Sínodo e tornar-se parte do magistério da Igreja?

Como membro do Conselho Sinodal, (…) compreendi, ouvindo os argumentos, que este Sínodo não se trata de uma mudança de doutrina. Este Sínodo trata de caminhar juntos, qualquer que seja o significado de caminhar juntos. Acho que aqueles de nós que entramos lá como fiéis, adeptos da doutrina da Igreja, ficamos mais ou menos surpresos com o fato de os argumentos não serem tão fortes quanto imaginávamos.

Estamos abertos a muitas coisas. Da África, discutimos sobre a poligamia não porque queremos a legalização da poligamia, mas porque queremos acompanhamento. Agora, nós, em África, temos a oportunidade de criar comissões teológicas, estudar a poligamia e obter directivas pastorais que se adaptem a essa situação em África. Esta é uma grande abertura. O argumento contra isso é que apenas abrir isto à discussão dá a impressão de que a questão está em debate e que a Igreja mudará o seu ensinamento no futuro. O que você diz sobre isso?

Embora existam alguns acidentes que definitivamente mudarão, a essência não mudará. Para iniciar uma conversa com polígamos, tivemos que inserir a palavra “conversão”.

Conversão para quê?

Conversão aos valores do Evangelho. Quer falemos com pessoas ‘LGBT’, quer falemos com polígamos, quer falemos de nós mesmos, deve haver sempre o apelo à conversão, à conversão ao Evangelho. Quais são os valores do Evangelho? Entrar em diálogo com todas estas pessoas tem sempre em vista a conversão. Se tirarmos isso, deixamos de ser evangélicos; não somos mais apoiados pelo Evangelho. Poderá ser um verdadeiro apelo à conversão se o ensinamento da Igreja não for reafirmado ou, como disse o Cardeal Gerhard Müller, a Revelação divina e até mesmo Jesus Cristo foram postos de lado durante o Sínodo?

Quando você reúne 360 pessoas, nem todos pensarão a mesma coisa e da mesma perspectiva. Acho que continuamos voltando ao ponto em que, no centro, o foco é Cristo. Continuamos voltando a esse ponto. Algumas pessoas pensarão que não voltamos o suficiente, algumas pensarão que estamos cristificando demais o documento, mas acho que, da minha perspectiva, nunca perdemos de vista o fato de que continuamos voltando. Alguns observadores argumentaram que isto causa danos, pois pode escandalizar os fiéis, porque sentem que se estas questões continuarem a ser discutidas em vez de a Igreja simplesmente dizer Não, parece que há uma vontade geral de as fazer passar.

Sim, uma das coisas que tenho a dizer-vos é que devem compreender que a Igreja hoje está sob o Papado particular de Francisco. Francisco não é João Paulo II. Estas são as adaptações que devem estar em nossa mente. João Paulo II disse “Basta”, Francisco disse “Fale”, mas o importante é que estamos ensinando o que a Igreja diz e seguimos em frente. A Igreja permanece. Para mim, isso é um consolo.

A Igreja não pode ser levada ao erro.

Não, a Igreja não pode. A Igreja é guiada pelo Espírito Santo.

Qual você acha que foi a contribuição geral e mais importante dos bispos africanos para o Sínodo?

Uma das maiores contribuições que a África trouxe para este Sínodo é a ideia de Pequenas Comunidades Cristãs. Se não voltarmos às Pequenas Comunidades Cristãs, tudo isto sobre consultas amplas, envolvendo todos, é uma quimera […] Quando você olha para essas Pequenas Comunidades Cristãs, você está olhando para as famílias e ninguém é deixado para trás. É por isso que África optou pela imagem da Igreja como uma família e não como uma tenda. Eu acho que isso é algo que você vê. No final dessa reunião, ninguém mais falou em barraca. Somos todos uma família. Esta é uma das grandes coisas que a África trouxe, que na Igreja está a família de Deus.

Outra contribuição que a África trouxe neste Sínodo foi a nossa visão sobre o ensinamento da Igreja, sobre a pessoa humana e sobre a sexualidade humana. Em África, entendemos o casamento como uma união entre um homem e uma mulher, e qualquer coisa que não seja isso é bruxaria. Isso é algo que dissemos com muita veemência. Não podemos falar de sensibilidades e orientações dentro do ambiente eclesial quando é isso que diz o Evangelho. Isto é o que o ensinamento da Igreja sempre disse e é nisso que acreditam várias culturas.

Você sentiu que foi ouvido e que suas opiniões foram levadas em consideração?

Oh sim. Fomos levados muito a sério – muito, muito a sério. Estou muito, muito feliz, especialmente com este aspecto do ensinamento da Igreja sobre a pessoa humana e a sexualidade. Foi uma grande preocupação para África. O facto de termos moderado e retirado certas palavras que eram muito políticas, penso que estamos felizes com isso.

Além disso, o clamor dos pobres foi muito forte neste Sínodo. Você acha que isso foi tratado adequadamente?

Falámos da pobreza material e depois não nos concentrámos tanto, embora falássemos sobre isso, [sobre] a pobreza espiritual, porque a pobreza espiritual é o que nos está a levar muito para a pobreza material.

Uma outra grande questão que foi mencionada antes do Sínodo foi esta mudança da governação da Igreja para uma pirâmide invertida. O documento final fala sobre a necessidade de uma profunda conversão espiritual como base para qualquer mudança estrutural eficaz, como se houvesse um desejo dominante de derrubar a governação da Igreja e inverter a hierarquia. Qual é a sua opinião sobre isso? Se você inverter a hierarquia, a Igreja não será mais católica. Não haverá tempo em que os Bispos deixem de ser sucessores dos apóstolos. Não há tempo para o Papa deixar de ser o sucessor de São Pedro […] As pessoas olham para isso de um ponto de vista puramente humano. Acho que a maioria daqueles que apresentam esses argumentos adotam um [ponto de vista] mais humano do que espiritual ou mesmo fisiológico.

Você está preocupado que essa forma de pensar possa se tornar predominante, especialmente porque o Sínodo está considerando as opiniões dos leigos que também têm direito a voto? Não estou realmente preocupado porque aqueles que argumentam desta forma são uma pequena minoria, mas falam muito alto. Quando você chega ao cerne da questão e começa a conversar com as pessoas, elas não estão interessadas. Eles só querem ir para o céu. Desde a época do apóstolo, sempre houve hereges tentando se infiltrar, então é normal. Temos um ditado em francês: Les chiens aboient, la caravane passe – “Os cães estão latindo; a caravana está seguindo em frente.” Ninguém se preocupa com essas coisas. Os cristãos entendem a sua doutrina, o ensinamento da Igreja, e seguem em frente.

E o ruído é ignorado.

É ignorado. Acho que deveríamos olhar para o quadro mais amplo. Ficaremos preocupados se a caravana parar. Enquanto a caravana não parar, (deixe) os cães ladrarem.



It was a piece of very happy news to hear that Views from Africa Were Taken “very seriously” during the just concluded Synod on Synodality. One of the frontline Delegates, Archbishop Andrew Fukaya Nkea of Bamenda Archdiocese in Cameroon made this view known as he was responding to random questions fielded by journalists at the end of the session. The first assembly of the Synod on Synodality enabled all to express their opinions and the views of African delegates on natural marriage and family were certainly heeded, but the event’s legitimacy continues to be questioned and the synod organizers should reveal a breakdown of voting, the Cameroonian Catholic Archbishop has said.

Archbishop Nkea, one of 16 Prelates who make up the Synod’s Ordinary Council that oversees the running of the process, said the assembly went “much better” than he expected and that the “conversation in the spirit,” an innovation to tone down polemics, was helpful as it “calmed down tempers.” In this October 28 interview with the Register in Rome, Archbishop Nkea also discussed what particular contribution African delegates gave to the synod, and how they were able to correct passages on human sexuality in the final report. “In Africa, we understand marriage as a union between a man and a woman, and anything short of that is witchcraft,” he said. “This is something we said very strongly.”

Archbishop Nkea also explained why he is not bothered by attempts to change the Church’s doctrine through the process (he believes they will fail), and why he considers efforts to upend the Church’s structure of governance to originate from a human rather than the spiritual point of view and would mark the end of the Church were they to succeed.

Your Excellency, what is your overall assessment of the synodal assembly? How did it go and what were the most interesting, important aspects to you?

I would sincerely say that it went very well, much better than I expected. The synod atmosphere was completely different. Coming to the round tables, and changing tables all of the time, gave the impression we were working as a group. We’re not just talking to one small section, but able to meet different people, and share different ideas on different subjects. That was a complete innovation that really gave everyone the chance to express themselves. It’s not like you took the floor and spoke for three minutes and that was it. No, on all of the subjects you had the chance to say what you felt, what you thought.

So that was a very, very important aspect of the synod. Again, there was also the liberty with which we shared. We weren’t too sure how it would be, this atmosphere of bringing in the laity and non-bishops. That was another thing that made us a little anxious. But after the first week, we enjoyed their presence and saw the wealth that came out of their presence. I think it was good. All the other canonical theological arguments notwithstanding, as a gathering of the Church, it was good.

Did you think there was enough variety of opinions, from all sides of the Church, because there was a great emphasis on it being a very inclusive event? You find all kinds of opinions [in the final report]. I think for me it was a very interesting moment for our Church that we could put all these things on the table, yet have these heated arguments and go out and have coffee and come back and continue. This conversation in the spirit method really calmed down tempers and gave us time to know that we’re not doing our work; we’re doing God’s work.

It gave you time to reflect, but did you think that the conversation in the Spirit also, in some way, constrained the ability to really get into subjects, because you’d have to stop speaking after three minutes?

No. Some actually described the conversation in the spirit as “a hijack of their arguments”; but I think that those moments gave us time to realize that it was not your argument. You can have your points, but in these arguments, you are talking about the Church [… ] That gave us time to always go back to the fact that it’s not about who wins or who loses. It’s all about the Church getting better. I think it was a good Synod. There are many canonical questions, which still remain hanging, which we have to continue researching and studying within this one year.

Do you mean canonical questions relating to the legitimacy of the synod?

Yes, the legitimacy of the Synod, whether it’s still the Synod of Bishops if you bring in the Laity and give them the power to vote. What percentage of Laity can you allow into the Synod of Bishops? Those are some of the canonical questions that are still floating in the air. The Vatican didn’t give a breakdown of who voted for what, so we couldn’t see how much Bishops or Laity voted for something. Do you think that’s a problem going forward as, at the moment, a Cardinal’s or Archbishop’s vote is no different from a layman’s who might hold views contrary to Church teaching? That is something also that needs to be discussed, because some of the participants expressed the desire, especially the bishops, that we should know how the Laity think, and how the Bishops think.

As a member of the Ordinary Council, are you going to try to bring that up?

Oh, sure, I’ll try to propose it, because I think it’s for the good of the Church to be able to know this is a Synod of Bishops. It is not a general assembly or just a synod assembly. Cardinal Jean-Claude Hollerich, the general relator of the synod, said there was an openness for change in the Church at the Synod and that resistance to the “hot topics” such as support for homosexuality, women deacons, etc. was “not so great” as people had thought. Does it perhaps concern you that there are certain issues, which are being raised and that are contrary to the Catholic faith that could get through the Synod and become part of the Church’s magisterium?

As a Synod Council member, … I understood, listening to the arguments, that this Synod is not about a change of doctrine. This Synod is about journeying together, whatever journeying together means. I think those of us who came in there as faithful, adherent to the doctrine of the Church, were more or less surprised that the arguments were not as strong as we had imagined.

We are open to many things. From Africa, we argued about polygamy not because we want polygamy legalized, but because we want accompaniment. Now, we in Africa are given the chance to set up theological commissions, study polygamy, and get pastoral directives that would adapt to that situation in Africa. This is a big opening. The argument against that is that just by opening this to discussion, it gives the impression that the issue is up for debate and that the Church will change its teaching down the line. What do you say to that?

Although there are some accidentals that will definitely change, the essence will not change. To start a conversation with polygamists, we had to insert the word “conversion.”

Conversion to what?

Conversion to the values of the Gospel. Whether we’re talking to ‘LGBT’ people or we’re talking to polygamists or we’re talking about ourselves, there must always be the call to conversion, conversion to the Gospel. What are the Gospel values? Entering into dialogue with all of these people is always in view of conversion. If we take that out, then we stop being evangelical; we are no longer backed by the Gospel. Can it be a genuine call to conversion if the teaching of the Church is not restated or, as Cardinal Gerhard Müller said, divine Revelation and even Jesus Christ were set aside during the synod?

When you get 360 people together, not everybody will think the same thing from the same perspective. I think we kept going back to the point that in the center, the focus is Christ. We kept going back to that point. Some people will think we didn’t go back enough, some will think we’re Christ-ifying the document too much, but I think from my perspective, we never lost sight of the fact that we kept going back. Some observers argued that this causes harm as it can scandalize the faithful because they feel that if these issues are allowed to go on being discussed rather than the Church just saying No, it appears that there’s a general will to get them through.

Yes, one of the things I have to say to you is that you must realize that the Church today is under the particular Papacy of Francis. Francis is not John Paul II. These are the adaptations that must be in our mind. John Paul said “Enough,” Francis said “Talk,” but the important thing is that we are teaching what the Church says and we’re moving on. The Church remains. For me, this is a consolation.

The Church cannot be led into error.

No, the Church cannot. The Church is guided by the Holy Spirit.

What do you think was the African Bishops’ general and most important contribution to the Synod?

One of the biggest contributions that Africa brought to this synod is the idea of Small Christian Communities. If we don’t go back to Small Christian Communities, all this about broad-based consultation, getting everybody involved, is a pipe dream […] When you are looking at those Small Christian Communities, you’re looking at families and no one is left behind. That’s why Africa opted for the image of the Church as a family, not a tent. I think this is something you see. At the end of this meeting, nobody talked about a tent anymore. We’re all about family. This is one of the big things that Africa brought on board, that in the Church is the family of God.

Another contribution that Africa brought up within this synod was our view on the teaching of the Church, on the human person, and on human sexuality. In Africa, we understand marriage as a union between a man and a woman, and anything short of that is witchcraft. This is something we said very strongly. We cannot be talking about sensitivities and orientations within the Church setting when this is what the Gospel says. This is what the teaching of the Church has said all along and this is what various cultures believe.

Did you feel you were listened to and your views taken on board?

Oh, yes. We were taken on board very seriously — very, very seriously. I’m very, very happy, especially with this aspect of the Church’s teaching on the human person and sexuality. It was a big concern for Africa. The fact that we moderated it and took out certain words that were very political, I think we are happy with that.

Also, the cry of the poor was very strong at this Synod. Did you think that was adequately dealt with?

We spoke about material poverty and then we didn’t focus as much, although we spoke about it, [about] spiritual poverty, because spiritual poverty is what is leading us a lot into material poverty.

One other big issue that was mentioned before the synod was this change of Church governance into an inverted pyramid. The final document talks about a profound spiritual conversion being needed as the foundation for any effective structural change, as though there’s a dominant wish to upend the Church’s governance and invert the hierarchy. What is your view on this? If you invert the hierarchy, the Church is no longer Catholic. There is no time the Bishops will cease from being successors of the apostles. There’s no time that the Pope will cease being the successor of St. Peter […] People are looking at it from a purely human point of view. I think most of those who are bringing these arguments are taking a more human than spiritual or even physiological [standpoint].

Are you concerned that that way of thinking could become predominant, especially as the Synod is considering the views of the Laity who also get a vote? I’m not really worried because those who argue this way are a tiny minority, but they speak very loudly. When you get down to the nitty-gritty of the issue and you start talking with people, they are not interested. They just want to go to heaven. From the time of the apostle, you’ve always had heretics trying to infiltrate, so it’s normal. We have a saying in French: Les chiens aboient, la caravane passe — “The dogs are barking; the caravan is moving on.” Nobody is bothered about those things. Christians understand their doctrine, the teaching of the Church, and they’re going on.

And the noise is ignored.

It’s ignored. I think we should look at the broader picture. We will get worried if the caravan stops. As long as the caravan does not stop, (let) the dogsbark.