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The bishops of RECOWA-CERAO (Regional Episcopal Conferences of West Africa/ La Conférence Episcopales Réunies de l’Afrique de L’Ouest) in charge of JDPC, CARITAS, Migrants, and refugees, with the priests and lay faithful working in this sector from various countries of West Africa and beyond, are happily holding a workshop in CERAO, Abidjan entitled LAUDATO SI EVENT. This gathering of great minds is billed to mark the celebration of the 5th anniversary of the papal encyclical LAUDATO SI. The conference which has the theme: Community Land and Environmental Right (Droits Fronciers et Environmentaux de la Communauté) is lasting from the 9th to the 13th of March 2020. So far many papers and talks have been presented. Today we bring you some of the vital ones as we go on with the workshop.

 

EVENEMENT LAUDATO SI

09-13 mars 2020

Centre CERAO de Pastorale et de Mission

MOT DU SECRETAIRE GENERAL DE RECOWA/CERAO

Eminence, Michael Cardinal Czerny de la Section migrant et réfugiés, in absentia,

Excellence Monseigneur Paolo Borgia, Nonce Apostolique en Côte d’Ivoire,

Excellence Monseigneur Ignace Dogbo Bessi, Évêque de Katiola, Administrateur Apostolique de Korhogo et Président de la Conférence des Évêques Catholiques de Côte d’Ivoire, in absentia

Excellence Monseigneur Hilary Okeke, Evêque de Nnewi et Président de la Commission Justice, Paix et Développement,

Excellence Monseigneur Joachim Ouédraogo, Evêque de Koudougou et Président de la Commission Migrants, Apostolat de la mer et Tourisme,

Révérendissime Monseigneur, Robert Vitilio, Secrétaire Général de la Commission Internationale Catholique pour la Migration,

Révérend Père Célestin Sagna, 2e Secrétaire Général Adjoint de la CERAO et Directeur du CCPM

Chers Coordinateurs des Caritas Nationales en Afrique de l’Ouest,

Chers Responsables des Commissions Nationales de Justice, Paix et Développement,

Excellences,

Révérends Pères,

Honorables Invités,

A la suite de la 8e réunion du Conseil Permanent de la RECOWA-CERAO tenue ici même au CCPM du 12 au 17 février 2020, sur le thème « Ensemble, œuvrons pour les droits des communautés et l’environnement », nous nous retrouvons pour réfléchir sur le thème : Droits fonciers et environnementaux de la communauté. Nous le faisons pour marquer le 5e anniversaire de l’Encyclique « «Laudato si’, mi’ Signore », – «Loué sois-tu, mon Seigneur»,» du Saint Père le pape François. Une encyclique qui a révélé au monde que nous habitons une maison commune, que nous sommes interdépendants et qu’à ce titre nous devons travailler ensemble pour préserver la maison commune, et donc promouvoir une écologie intégrale.

En prenant la parole ce matin, je voudrais exprimer ma profonde reconnaissance à nos partenaires, notamment la conférence épiscopale des évêques des USA, à la section migrant et réfugié et cardinal Michael Czerny, pour leur soutien financier. Un merci particulier à Mgr Paolo Borgia, Nonce apostolique en Côte d’Ivoire. Malgré l’invitation tardive, il est là ce matin pour communier avec nous et louer notre Seigneur. Excellence, votre présence nous révèle encore votre sensus ecclesiae ; merci. Me tournant vers vous tous ici présents, je voudrais vous saluer et vous exprimer ma profonde gratitude pour votre réponse positive à notre invitation, en dépit de la menace du COVID 19, un virus qui nous rappelle la nécessaire collaboration entre les états, bien plus entre les peuples. Ce virus nous rappelle aussi que nous habitons une maison commune et que c’est ensemble que nous devons œuvrer pour le bien de cette maison. Il nous rappelle enfin la fragilité de l’homme en dépit de tous les développements réalisés. Mais le vrai homme fragile c’est l’homme sans Dieu, sans espérance, sans foi. C’est cette foi qui nous fait chanter «Laudato si’, mi’ Signore », – «Loué sois-tu, mon Seigneur». Mais comment pouvons-nous louer le Seigneur devant les nouveaux crimes de l’humanité que sont l’accaparement des terres et la traite des personnes à travers la migration irrégulière et de fois forcée? Et pourtant nous devons louer le Seigneur.

Dans le but d’éclairer un peu notre thème, nous voudrions humblement inviter cette auguste assemblée, dans une perspective biblique, à réfléchir sur le premier livre des Roi 21, 1-29 : le vignoble de Naboth et se poser quelques questions : qui sont les Naboth d’aujourd’hui ? Qui sont les Achab et les Jézabel de nos sociétés dites démocratiques ? Qui sont les anciens et les notables dans nos pays ?

FBJ  1 Kings 21:1 Voici ce qui arriva après ces événements : Nabot de Yizréel possédait une vigne à côté du palais d’Achab, roi de Samarie,

2 et Achab parla ainsi à Nabot : ” Cède-moi ta vigne pour qu’elle me serve de jardin potager, car elle est tout près de ma maison ; je te donnerai en échange une vigne meilleure, ou, si tu préfères, je te donnerai l’argent qu’elle vaut. ”

3 Mais Nabot dit à Achab : ” Yahvé me garde de te céder l’héritage de mes pères ! ”

4 Achab s’en alla chez lui sombre et irrité à cause de cette parole que Nabot de Yizréel lui avait dite : ” Je ne te céderai pas l’héritage de mes pères. ” Il se coucha sur son lit, détourna son visage et ne voulut pas manger.

5 Sa femme Jézabel vint à lui et lui dit : ” Pourquoi ton esprit est-il chagrin et ne manges-tu pas ? ”

6 Il lui répondit : ” J’ai parlé à Nabot de Yizréel et je lui ai dit : “Cède-moi ta vigne pour de l’argent, ou, si tu aimes mieux, je te donnerai une autre vigne en échange. ” Mais il a dit : “Je ne te céderai pas ma vigne”.

7 Alors sa femme Jézabel lui dit : ” Vraiment, tu fais un joli roi sur Israël ! Lève-toi et mange, et que ton cœur  soit content, moi je vais te donner la vigne de Nabot de Yizréel. ”

8 Elle écrivit au nom d’Achab des lettres qu’elle scella du sceau royal, et elle adressa les lettres aux anciens et aux notables qui habitaient avec Nabot.

9 Elle avait écrit dans ces lettres : ” Proclamez un jeûne et faites asseoir Nabot en tête du peuple.

10 Faites asseoir en face de lui deux vauriens qui l’accuseront ainsi : “Tu as maudit Dieu et le roi ! ” Conduisez-le dehors, lapidez-le et qu’il meure ! ”

11 Les hommes de la ville de Nabot, les anciens et les notables qui habitaient sa ville, firent comme Jézabel leur avait mandé, comme il était écrit dans les lettres qu’elle leur avait envoyées.

12 Ils proclamèrent un jeûne et mirent Nabot en tête du peuple.

13 Alors arrivèrent les deux vauriens, qui s’assirent en face de lui, et les vauriens témoignèrent contre Nabot devant le peuple en disant : ” Nabot a maudit Dieu et le roi. ” On le fit sortir de la ville, on le lapida et il mourut.

14 Puis on envoya dire à Jézabel : ” Nabot a été lapidé et il est mort. ”

15 Lorsque Jézabel eut apprit que Nabot avait été lapidé et qu’il était mort, elle dit à Achab : ” Lève-toi et prends possession de la vigne de Nabot de Yizréel, qu’il n’a pas voulu te céder pour de l’argent, car Nabot n’est plus en vie, il est mort. ”

16 Quand Achab apprit que Nabot était mort, il se leva pour descendre à la vigne de Nabot de Yizréel et en prendre possession.

17 Alors la parole de Yahvé fut adressée à Élie le Tishbite en ces termes :

18 ” Lève-toi et descends à la rencontre d’Achab, roi d’Israël à Samarie. Le voici qui est dans la vigne de Nabot, où il est descendu pour se l’approprier.

19 Tu lui diras ceci : Ainsi parle Yahvé : Tu as assassiné, et de plus tu usurpes ! C’est pourquoi, ainsi parle Yahvé : À l’endroit même où les chiens ont lapé le sang de Nabot, les chiens laperont ton sang à toi aussi. ”

20 Achab dit à Élie : ” Tu m’as donc rattrapé, ô mon ennemi ! ” Élie répondit : ” Oui, je t’ai rattrapé. Parce que tu as agi en fourbe, faisant ce qui déplaît à Yahvé,

21 voici que je vais faire venir sur toi le malheur : je balayerai ta race, j’exterminerai les mâles de la famille d’Achab, liés ou libres en Israël. (1 Ki. 21:1-21 FBJ)

21: 2 Achab dit à Naboth : ” Cède-moi ta vigne pour qu’elle me serve de jardin potager… » ; On dit aux communautés cédez-nous vos terres pour qu’elles nous serves de plantations, et en retour nous vous donnerons le développement. Quel développement ? Le mot hébreu qui est traduit par la BJ « jardin potager לְגַן־יָרָ֗ק (1 Ki. 21:2 WTT)» ne se trouve ailleurs dans l’AT que dans Deut. 11:10, où il décrit un contraste entre l’Égypte (un jardin potager qui nécessite les soins de l’homme) et la Terre Promise qui, elle a pour maintenancier le Seigneur (le Seigneur se soucie). Car le pays où tu entres pour en prendre possession n’est pas comme le pays d’Égypte d’où vous êtes sortis, où, après avoir semé, il fallait arroser avec le pied, comme on arrose un jardin potager.

(Deut. 11:10 FBJ)

Israël est également souvent décrit dans l’Ancien Testament comme une vigne sous les soins particuliers de Dieu (par exemple, Ésaïe 3: 13-15). Avec ces observations, on peut penser que le désir d’Achab de remplacer un vignoble par un jardin potager exprime – quoiqu’inconsciemment – un désir plus profond de faire d’Israël “comme l’Egypte” – pour brouiller l’identité spéciale d’Israël en tant que peuple de Dieu.

21: 3 l’héritage de mes pères. La terre d’Israël n’appartenait pas aux familles qui la “possédaient” techniquement, mais à Dieu, qui avait amené les Israélites dans la terre en exécution de la promesse abrahamique et avait, par l’intermédiaire de Josué, attribué ses différentes parties aux tribus comme leur héritage (par exemple, Gen.17: 8; Lév.25: 23; Jos.13: 1-7). Les Israélites pris individuellement ne pouvaient pas vendre des terres à perpétuité, et un ensemble complexe de lois gardait les terres dans la famille et empêchait leur accumulation entre les mains de quelques-uns (par exemple, Deut. 25: 5-10). L’offre d’Achab est donc une preuve de son mépris pour la loi israélite.

21: 7 Gouvernez-vous maintenant Israël? Telle est la question de Jézabel à son époux Achab. Par cette question Jézabel suppose, à tort, qu’un roi devrait utiliser le pouvoir du gouvernement à des fins personnelles. Comme le montre ce récit, la véritable force motrice dans le royaume d’Israël est Jézabel (cf. 19: 1-2), pas l’Achab passive, et elle méprise la réticence de son mari à se comporter comme un roi despotique. Qui sont derrière les décisions de nos gouvernants ? Qui sont ceux qui leur dictent des décisions contraires au bien être de leur peuples ? La passivité de nos gouvernants vis-à-vis des Jézabel de notre temps n’est-il pas la preuve qu’ils ne méritent pas de gouverner ?

21: 8-10 Jézabel ordonne de proclamez un jeûne. Tel est son plan funeste. Son plan pour exécuter Naboth sur de fausses accusations nécessite un cadre public, des anciens et des dirigeants qui prennent à la légère leur responsabilité d’être les gardiens de la justice (cf. Deut. 19: 11-13; 21: 1-9), et deux hommes sans valeur qui sont prêts à fonctionner comme les deux témoins requis par la loi OT (cf. Deut. 19: 15-21). Cette situation se produit très souvent dans les communautés que nous voulons défendre. Des individus dans les communautés sont à la solde des accapareurs. Mais très souvent ce sont nos chefs, nos gouvernants qui prennent à la légère leur responsabilité et deviennent des gardiens de l’injustice au lieu d’être les gardiens de la justice.

21:15 prendre possession du vignoble. L’implication semble être que le roi peut confisquer les biens d’un criminel exécuté, une coutume connue des textes non israélites mais pour laquelle il n’y a aucune disposition dans la loi israélite. Cela sert à souligner la mesure dans laquelle Achab et Jézabel sortent de la sphère de la loi et de la coutume israélites et introduisent des idées étrangères.

17 Alors la parole de Yahvé fut adressée à Élie le Tishbite en ces termes :

18 ” Lève-toi et descends à la rencontre d’Achab, roi d’Israël à Samarie. Le voici qui est dans la vigne de Nabot, où il est descendu pour se l’approprier.

19 Tu lui diras ceci : Ainsi parle Yahvé : Tu as assassiné, et de plus tu usurpes ! C’est pourquoi, ainsi parle Yahvé : À l’endroit même où les chiens ont lapé le sang de Nabot, les chiens laperont ton sang à toi aussi. ”

20 Achab dit à Élie : ” Tu m’as donc rattrapé, ô mon ennemi ! ” Élie répondit : ” Oui, je t’ai rattrapé. Parce que tu as agi en fourbe, faisant ce qui déplaît à Yahvé,

21 voici que je vais faire venir sur toi le malheur : je balayerai ta race, j’exterminerai les mâles de la famille d’Achab, liés ou libres en Israël.

22 Je traiterai ta maison comme celle de Jéroboam fils de Nebat et celle de Basha fils d’Ahiyya, car tu as provoqué ma colère et fait pécher Israël.

23 Contre Jézabel aussi Yahvé a prononcé une parole : “Les chiens dévoreront Jézabel dans le champ de Yizréel. ”

24 Celui de la famille d’Achab qui mourra dans la ville, les chiens le mangeront, et celui qui mourra dans la campagne, les oiseaux du ciel le mangeront. ”

25 Il n’y eut vraiment personne comme Achab pour agir en fourbe, faisant ce qui déplaît à Yahvé, parce que sa femme Jézabel l’avait séduit.

26 Il a agi d’une manière tout à fait abominable, s’attachant aux idoles, comme avaient fait les Amorites que Yahvé chassa devant les Israélites.

27 Quand Achab entendit ces paroles, il déchira ses vêtements, mit un sac à même sa chair, jeûna, coucha avec le sac et marcha à pas lents.

28 Alors la parole de Yahvé fut adressée à Élie le Tishbite en ces termes :

29 ” As-tu vu comme Achab s’est humilié devant moi ? Parce qu’il s’est humilié devant moi, je ne ferai pas venir le malheur pendant son temps ; c’est au temps de son fils que je ferai venir le malheur sur sa maison. ”

(1 Ki. 21:17-22:1 FBJ)

Les versets 17-29 sont ceux qui nous interpellent. Ils interpellent les pasteurs, les coordonnateurs des œuvres de charité dans l’Eglise et les promoteurs de la justice, de la paix dans les différents diocèses que nous sommes. Ces versets nous montrent un Élie revigoré et qui réapparaît à Yizréel pour dénoncer un crime nouveau et odieux et prédire la destruction de la famille d’Achab pour tous ses péchés. Certainement qu’avec la venue du Christ, nous ne sommes pas ici pour prédire la destruction de qui que ce soit. Mais il est fort probable aussi que si nous ne dénonçons pas ces nouveaux crimes des accaparements avec toutes leurs conséquences désastreuses, si nous ne travaillons pas à trouver les voies et moyens pour aider nos communautés et nos gouvernants en attirant leur attention sur leur responsabilité, c’est nous-mêmes qui pouvons être objet de destruction.

Devant l’attitude d’Elie, pouvons-nous continuer de nous taire ? La parole prophétique a-t-elle disparue de notre temps ?

Excellences,

Révérends Pères,

Honorables Invités,

Frères et Sœurs en humanité,

Voici quelques réflexions que nous avons voulu partager avec vous. Puissent ces quelques jours de réflexion et de prières revigorer notre ardeur pour défendre nos communautés victimes des accaparements des terres ; défendre notre maison commune, cette famille de Dieu en Afrique de l’Ouest afin de fixer ses filles et fils sur sa terre, et ainsi réduire la migration irrégulière et risquée. Car l’Afrique de l’Ouest est cette terre que Dieu et nos ancêtres nous ont donnée comme héritage. C’est à ces conditions que nous pourrons véritablement louer le Seigneur. Laudato Si Mi Signore. Faisons-le toutefois avec intelligence, prudence et prière pour être sûr que notre parole prophétique vient véritablement du Seigneur et non notre désir personnel.

Que ce saint temps de carême nous aide à nous convertir davantage pour voir les misères de nos communautés, les nouveaux crimes de notre temps. Que nous puissions retourner non pas à Yizréel, mais dans nos pays, nos conférences, nos diocèses pour humblement assumer notre part de responsabilité dans la promotion d’une écologie intégrale, du droit à un environnement saint et du droit des communautés sur leur terre. Que Marie Notre Dame des Douleurs nous y assiste par sa maternelle protection pour qu’en toute chose nous nous laissions conduire par l’Esprit Saint, l’Esprit de son fils.

Merci pour votre aimable attention.

Abidjan, le 10 mars 2020

  1. P. Joseph Aka

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LAUDATO SI EVENT
March 09-13, 2020
CERAO Center for Pastoral Care and Mission

A WORD FROM THE SECRETARY GENERAL OF RECOWA / CERAO

Eminence, Michael Cardinal Czerny of the Migrant and Refugees Section, in absentia,
Excellency Monsignor Paolo Borgia, Apostolic Nuncio in Côte d’Ivoire,
Excellency Monsignor Ignace Dogbo Bessi, Bishop of Katiola, Apostolic Administrator of Korhogo and President of the Conference of Catholic Bishops of Côte d’Ivoire, in absentia
Excellency Monsignor Hilary Okeke, Bishop of Nnewi and President of the Justice, Peace and Development Commission,
Excellency Monsignor Joachim Ouédraogo, Bishop of Koudougou and President of the Migrants Commission, Apostolate of the Sea and Tourism,
Reverend Monseigneur, Robert Vitilio, Secretary General of the International Catholic Commission for Migration,
Reverend Father Célestin Sagna, 2nd Deputy Secretary General of CERAO and Director of JPAC
Dear National Caritas Coordinators in West Africa,
Dear officials of the National Justice, Peace and Development Commissions,
Excellencies,
Reverend Fathers,
Honorable Guests,

Following the 8th meeting of the RECOWA-CERAO Permanent Council held here at the JPAC from February 12 to 17, 2020, on the theme “Together, let us work for the rights of communities and the environment”, we meet again to reflect on the theme: Community land and environmental rights. We do this to mark the 5th anniversary of the Encyclical “” Laudato si ’, mi’ Signore “, -” Praised are you, my Lord “,” of the Holy Father Pope Francis. An encyclical that revealed to the world that we live in a common house, that we are interdependent and that as such we must work together to preserve the common house, and therefore promote an integral ecology.
While speaking this morning, I would like to express my deep appreciation to our partners, in particular the Episcopal Conference of Bishops of the USA, to the migrant and refugee and Cardinal Michael Czerny section, for their financial support. Special thanks to Monsignor Paolo Borgia, Apostolic Nuncio in Côte d’Ivoire. Despite the late invitation, he is here this morning to commune with us and praise our Lord. Excellency, your presence still reveals your sensus ecclesiae; thank you. Turning to all of you here, I would like to greet you and express my deep gratitude for your positive response to our invitation, despite the threat of COVID 19, a virus that reminds us of the necessary collaboration between states, much more between peoples. This virus also reminds us that we live in a common house and that it is together that we must work for the good of this house. Finally, it reminds us of the fragility of man despite all the developments that have taken place. But the real fragile man is the man without God, without hope, without faith. It is this faith that makes us sing “Laudato si’, mi ’Signore”, – “Praise be you, my Lord”. But how can we praise the Lord for the new crimes of humanity: land grabbing and human trafficking through irregular and sometimes forced migration? And yet we have to praise the Lord.
In order to clarify our theme a little, we would humbly invite this august assembly, from a biblical perspective, to reflect on the first book of King 21, 1-29: the vineyard of Naboth and ask some questions: who are the Naboths of today? Who are the Ahab and the Jezebel of our so-called democratic societies? Who are the elders and the notables in our countries?

FBJ 1 Kings 21: 1 This is what happened after these events: Nabot of Yizreel had a vineyard next to the palace of Ahab, king of Samaria,
2 and Ahab spoke thus to Nabot: “Give me your vineyard to be used as a vegetable garden, for it is very near my house; I will give you in return a better vineyard, or, if you prefer, I will give you will give the money it is worth. ”
3 But Nabot said to Ahab, “Yahweh forbid me to give you the inheritance of my fathers!”
4 Ahab went home dark and irritated because of the word that Nabot de Yizreel had said to him, “I will not give you the inheritance of my fathers.” He lay down on his bed, turned his face away and did not didn’t want to eat.
5 His wife Jezebel came to him and said to him, “Why is your spirit sad and you do not eat?”
6 He answered him, “I spoke to Nabot about Yezreel and said to him,” Give me your vineyard for money, or, if you like, I will give you another vineyard in exchange. “But he said,” I won’t give you my vineyard “.
7 Then his wife Jezebel said to him, “Truly, you make a pretty king over Israel! Arise and eat, and your heart be content, I will give you the vineyard of Nabot de Yizreel.”

8 She wrote letters in the name of Ahab, which she sealed with the royal seal, and addressed the letters to the elders and the notables who lived with Nabot.
9 She wrote in these letters: “Proclaim a fast and have Nabot sit at the head of the people.
10 Have two rascals sit across from him, who will accuse him thus: “You cursed God and the king!” Lead him outside, stone him and let him die! ”
11 The men of the city of Nabot, the elders and the notables who lived in his city, did as Jezebel had commanded them, as it was written in the letters she had sent them.
12 They proclaimed a fast and put Nabot at the head of the people.
13 Then came the two rascals, who sat down opposite him, and the rascals testified against Nabot before the people, saying, “Nabot cursed God and the king.” They took him out of the city, and stoned him, and he died.
14 Then they sent to Jezebel and said, “Nabot was stoned and died.”
15 When Jezebel learned that Nabot had been stoned and that he was dead, she said to Ahab, “Get up and take possession of the vineyard of Nabot de Yizreel, whom he did not want to give you up for money, because Nabot is no longer alive, he is dead. ”
16 When Ahab heard that Nabot was dead, he got up to go down to the vineyard of Nabot de Yizreel and to take possession of it.
17 Then the word of Yahweh came to Elijah the Tishbite in these words:
18 “Get up and go down to meet Ahab the king of Israel in Samaria. Here he is in the vineyard of Nabot, where he has come down to appropriate him.
19 And thou shalt say unto him this: Thus saith the LORD: Thou hast murdered, and the more thou shalt usurp! This is why, thus says Yahweh: In the very place where the dogs have lapped Nabot’s blood, the dogs will wash your blood for you too. ”
20 Ahab said to Elijah, “You have caught me, O my enemy!” Elijah answered, “Yes, I have caught you. Because you have acted deceitfully, doing what displeases Yahweh,

21 Behold, I will bring misfortune on you: I will sweep away your race, I will exterminate the males of the family of Ahab, bound or free in Israel.
22 I will treat your house like that of Jeroboam son of Nebat and that of Basha son of Ahiyya, for you have provoked my anger and made Israel to sin.
23 Against Jezebel also Yahweh spoke: “The dogs will devour Jezebel in the field of Yizreel.”
24 Those of Ahab’s family who die in the city will be eaten by dogs, and those who die in the countryside, the birds of the air will eat. ”
25 There was really no one like Ahab to deceive, doing what Yahweh did not like, because his wife Jezebel had seduced him.
26 He acted in a most abominable manner, attaching himself to idols, as the Amorites did, whom Yahweh drove out before the Israelites.
27 When Ahab heard these words, he tore his clothes, put a bag on his flesh, fasted, slept with the bag, and walked slowly.
28 Then the word of Yahweh came to Elijah the Tishbite, saying,
29 “Did you see how Ahab humbled himself before me? Because he humbled himself before me, I will not bring misfortune during his time; it is at the time of his son that I will bring the woe on his house. ”

(1 Ki. 21: 17-22: 1 FBJ)
Verses 17-29 are the ones that challenge us. They challenge pastors, coordinators of charitable works in the Church and promoters of justice and peace in the different dioceses that we are. These verses show us an invigorated Elijah who reappears in Yizreel to denounce a new and heinous crime and predict the destruction of the family of Ahab for all his sins. Certainly, with the coming of Christ, we are not here to predict the destruction of anyone. But it is also very likely that if we do not denounce these new crimes of grabbing with all their disastrous consequences, if we do not work to find ways and means to help our communities and our governments by drawing their attention to their responsibility, c We are the ones who can be the object of destruction.
In front of Elijah’s attitude, can we continue to be silent? Has the prophetic word disappeared from our time?
Excellencies,
Reverend Fathers,
Honorable Guests,
Brothers and Sisters in humanity,
Here are some thoughts that we wanted to share with you. May these few days of reflection and prayer reinvigorate our ardor to defend our communities victims of land grabbing; defend our common home, this family of God in West Africa in order to settle their daughters and sons on their land, and thus reduce irregular and risky migration. Because West Africa is this land that God and our ancestors gave us as an inheritance. Only then can we truly praise the Lord. Laudato Si Mi Signore. However, let us do it with intelligence, prudence and prayer to be sure that our prophetic word truly comes from the Lord and not our personal desire.
May this holy time of Lent help us to convert more to see the miseries of our communities, the new crimes of our time. May we return not to Yizréel, but to our countries, our conferences, our dioceses to humbly assume our share of responsibility in promoting an integral ecology, the right to a holy environment and the right of communities on their land. May Mary Our Lady of Sorrows assist us with her maternal protection so that in everything we allow ourselves to be led by the Holy Spirit, the Spirit of her son.
Thank you for your kind attention.
Abidjan, March 10, 2020
R. P. Joseph Aka

 

Rev. Fr. George Nwachukwu