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Overtime, RECOWACERAO NEWS has observed a presumed faceoff between the government in Cote d’Ivoire and the Church. The RECOWACERAO Communications office has followed the game with devotion. As one would expect, the Church finally decided to take the bold step in restoring peace for the good of the populace as the presidential election draws near. This is why, last Wednesday, February 19, Ivorian head of state Alassane Ouattara met with a delegation from the Conference of Catholic Bishops of Côte d’Ivoire (Cecci). RECOWACERAO NEWS offers extracts from the speeches of Monsignor Ignace Bessi, the Bishop of Katiola (north) and president of Cecci during this meeting.

Received by the President of Ivory Coast Alassane Ouattara, Wednesday, February 19, the Ivorian episcopate immediately expressed its satisfaction at the initiative taken by the Head of State to receive it. “The bishops learned with joy your invitation to the Palace of the Republic; they made diligence to answer it and listen to you, you President of the Republic, protector of “res publica”, the public and common thing “, said Mgr Ignace Bessi, bishop Katiola (north) and president of the Conference of Catholic bishops of Côte d’Ivoire (Cecci), in his introductory remarks. However, he stressed that “these occasions for meetings have always been desired by the bishops”. “As proof, the requests for a hearing addressed to Your Excellency on May 25, 2016, and August 6, 2018, which went unheeded,” he noted.

Before giving the floor to the Ivorian head of state, the bishop of Katiola added: “The history of any people who wants to build solidly needs the clairvoyance, the discernment and the forward-looking gaze of all its inhabitants, without exception. We have for several years wished that a permanent framework for consultation be established between the government and the hierarchy of the Church. It is in this sense that the bishops have responded promptly to your invitation and are listening to you. ”

Advocacy for reconciliation

After this introductory speech, the Ivorian episcopate made a plea for reconciliation, recalling at the same time, its political neutrality and the anchoring of its actions in the social doctrine of the Church. “The bishops that we are do not just display their firm will to participate in the construction of the common good that is our country but are committed to it with all the energy of their hearts, and without bias, if not that of the truth that their conscience reveals to them through meditation on the Word of God taken up in the Social Doctrine of the Church ”.

The episcopate, through the voice of Monsignor Ignace Bessi, also recalled the efforts made by the Ivorian president for reconciliation since 2011. “Our Conference whose vision is to build a Church-Communion at the service of all, with for mission to build a universal fraternity, feels the duty to take its place and play its role in the search for peace through reconciliation, insisted Monsignor Bessi. Its mission to build a universal fraternity without discrimination requires it to help all the protagonists of reconciliation to cultivate openness to all components of the country, in all their diversity. Resuming the broken conciliation is so demanding that it should be opened as widely as possible. Everyone should be interested in it; no one should exclude or be excluded. ”

Presidential election

Returning to the issue of the presidential election scheduled for October, Cecci called for its transparency. “On the road to reconciliation, elections are always a decisive and difficult stage,” she said. This is why, in a context of democracy, they must be faced with the greatest transparency and fairness, so that the voice is given to a people whose freedom is totally guaranteed. The turn of the 2020 elections in Ivory Coast will have to borrow the aforementioned values ​​to stay in the history of Ivory Coast as an indelible mark which will have given the process of reconciliation a good boost. ”

Amnesty of 2018

The Ivorian bishops, at the same time, congratulated Alassane Ouattara for having granted, in 2018, on the occasion of the Independence Day celebrated on August 7, the amnesty to 800 detainees from the post-electoral crisis of 2010 (including ex-first lady Simone Gbagbo, and former regime ministers detained or in exile) and encouraged him to continue on this path. “So we can encourage you to follow through on such acts imposed on you by your royal mission that no one will do for you. It is up to you to make every effort to bring together all the sons and daughters of this country, by virtue of your quality as President of the Republic. As for us, we will have failed in our duty as pastors, if we did not encourage you to avoid all the pitfalls that dot the road to reconciliation”.

Offer to collaborate in the reconciliation process

The Ivorian episcopate has finally offered its collaboration in the reconciliation process. “As far as we are concerned, we are making ourselves available, with possibly other organizations in broad consultation and always in a spirit of consensus, to continue with you the process of reconciliation to build together a stable and united Ivory Coast “.

Xxxx

Au fil des heures, RECOWACERAO NEWS a observé une présumée mise au jeu entre le gouvernement de Côte d’Ivoire et l’Église. Le bureau des communications de RECOWACERAO a suivi le match avec dévotion. Comme on pouvait s’y attendre, l’Église a finalement décidé de prendre la décision audacieuse de rétablir la paix pour le bien de la population à l’approche de l’élection présidentielle. C’est pourquoi, Mercredi 19 février, le chef de l’État ivoirien Alassane Ouattara a rencontré une délégation de la Conférence des évêques catholiques de Côte d’Ivoire (Cecci) RECOWACERAO NEWS propose des extraits des prises de parole de Mgr Ignace Bessi, évêque Katiola (nord) et président de la Cecci lors de cette rencontre. Reçu par le président de Côte d’Ivoire Alassane Ouattara, mercredi 19 février, l’épiscopat ivoirien a d’emblée, exprimé sa satisfaction devant l’initiative prise par le chef de l’État de le recevoir. « Les évêques ont appris avec joie votre invitation au Palais de la République ; ils ont fait diligence pour y répondre et vous écouter, vous Président de la République, protecteur de la « res publica », la chose publique et commune », a fait savoir Mgr Ignace Bessi, évêque Katiola (nord) et président de la Conférence des évêques catholiques de Côte d’Ivoire (Cecci), dans ses propos liminaires. Il a toutefois souligné que « ces occasions de rencontre ont toujours été désirées par les évêques ». « Nous en voulons pour preuve, les demandes d’audience adressées à Votre Excellence respectivement le 25 mai 2016 et le 6 août 2018 et qui sont restées sans suite », a-t-il fait remarquer.

Avant de laisser la parole au chef de l’État ivoirien, l’évêque de Katiola a encore ajouté : « L’histoire de tout peuple qui voudrait se construire de manière solide a besoin de la clairvoyance, du discernement et du regard prospectif de tous ses habitants, sans exclusive. Nous avons depuis plusieurs années, souhaité que s’établisse entre le gouvernement et la hiérarchie de l’Église, un cadre permanent de concertation. C’est dans ce sens que les évêques ont répondu promptement à votre invitation et se tiennent à votre écoute. »

Plaidoyer pour la réconciliation

Après ce discours liminaire, l’épiscopat ivoirien s’est livré à un plaidoyer pour la réconciliation, rappelant par la même occasion, sa neutralité politique et l’ancrage de ses actions dans la doctrine sociale de l’Église. « Les évêques que nous sommes ne se contentent pas d’afficher leur ferme volonté de participer à la construction du bien commun qu’est notre pays, mais y sont engagés de toutes les énergies de leurs cœurs, et sans parti pris, sinon celui de la vérité que leur conscience leur révèle à travers la méditation de la Parole de Dieu reprise dans la Doctrine sociale de l’Église ».

L’épiscopat, par la voix de Mgr Ignace Bessi a, par ailleurs, rappelé les efforts consentis par le président ivoirien pour la réconciliation depuis 2011. « Notre Conférence dont la vision est de construire une Église-Communion au service de tous, avec pour mission de bâtir une fraternité universelle, se sent le devoir de prendre sa place et de jouer son rôle dans la recherche de la paix par la réconciliation, a insisté Mgr Bessi. Sa mission de bâtir une fraternité universelle sans discrimination lui impose d’aider tous les protagonistes de la réconciliation à cultiver l’ouverture à toutes les composantes du pays, dans toutes leurs diversités. Renouer la conciliation brisée est si exigeante qu’elle devrait s’ouvrir le plus largement possible. Tous devront s’y intéresser ; personne ne devra s’exclure ou être exclus. »

Élection présidentielle

Revenant sur la question de l’élection présidentielle prévue en octobre, la Cecci a plaidé pour sa transparence. « Sur le chemin de la réconciliation, les élections représentent toujours une étape décisive et difficile, a-t-elle commenté. Voilà pourquoi, dans un contexte de démocratie, elles doivent être affrontées avec la plus grande transparence et équité, pour que la parole soit donnée à un peuple dont la liberté est totalement garantie. Le virage des élections de 2020 en Côte d’Ivoire devra emprunter les valeurs susmentionnées pour rester dans l’histoire de la Côte d’Ivoire comme une marque indélébile qui aura donné au processus de la réconciliation un bon coup d’accélérateur. »

Amnistie de 2018

Les évêques ivoiriens, ont par la même occasion félicité Alassane Ouattara d’avoir accordé, en 2018, à l’occasion de la fête de l’indépendance célébrée le 7 août, l’amnistie à 800 détenus de la crise post-électorale de 2010 (dont l’ex-première dame Simone Gbagbo, et des ministres de l’ancien régime détenus ou en exil) et l’ont encouragé à continuer sur cette voie. « Nous pouvons donc vous encourager à aller jusqu’au bout de tels actes que vous impose votre mission régalienne que personne ne réalisera à votre place. C’est à vous de tout mettre en œuvre pour rassembler tous les fils et filles de ce pays, de par votre qualité de Président de la République. Quant à nous, nous aurons failli à notre devoir de pasteurs, si nous ne vous encouragions pas à éviter tous les écueils qui parsèment le chemin de la réconciliation ».

Offre de collaboration dans le processus de réconciliation

L’épiscopat ivoirien a, enfin offert sa collaboration dans le processus de réconciliation. « En ce qui nous concerne, nous nous rendons disponibles, avec éventuellement d’autres organisations dans une large concertation et toujours dans un esprit de consensus, à poursuivre avec vous le processus de la réconciliation pour bâtir ensemble une Côte d’Ivoire stable et solidaire ».

 

Rev. Fr. George Nwachukwu