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La 8e réunion du Comité permanent de RECOWACERAO s’est achevée avec succès. Le thème de la réunion, «Ensemble, travaillons pour les droits des communautés et l’environnement a planté sa tente sur l’accaparement massif actuel des terres qui prévaut dans presque toutes les régions de l’Afrique. L’AGENCE DE NOUVELLES DE RECOWACERAO (RECONA) était sur le terrain pour recueillir toutes les informations issues des discussions. Deux communications ont été présentées; le premier d’Ange David Baïmey et le second de Côte d’Ivoire et Hanna Owusu-Koranteng du Ghana. Il y avait des interventions, parmi elles, l’évêque Godfrey I. Onah. Il a attiré notre attention sur une forme indigène d’accaparement des terres qui brosse un portrait sanglant de l’inhumanité de l’homme. C’est le cas des bergers au Nigeria et dans d’autres parties des pays d’Afrique de l’Ouest. Il a été rejoint par d’autres évêques qui semblent critiquer la conférence sur l’accaparement des terres comme étant unilatérale dans son approche.

Cependant, la RECOWACERAO NEWS AGENCY (RECONA) a observé que la colère des conférenciers était davantage centrée sur l’accaparement de terres en Afrique par des entreprises «multinationales» désireuses de maximiser leurs profits sans prêter attention aux moyens de subsistance des indigènes de notre continent africain. Cet accent a été un moment fort lors du rassemblement d’une semaine de dirigeants de l’Église catholique à la tête des Conférences épiscopales régionales d’Afrique de l’Ouest (RECOWA) qui s’est terminée le lundi 17 février.

En fin de compte, la question de l’accaparement des terres, qui a été soulignée par le président de RECOWACERAO, Mgr Ignatius Kaigama au début de la réunion, a été discutée parallèlement à d’autres défis affectant le peuple de Dieu dans la sous-région ouest-africaine. Le président a également dénoncé l’insécurité qui se caractérise par des enlèvements et des assassinats ciblés.

Nos chercheurs du bureau des communications de RECONA ont ceci à dire: «On estime aujourd’hui que plus de 60% des terres agricoles disponibles dans le monde se trouvent en Afrique, au sud du Sahara», avait déclaré précédemment le président de RECOWACERAO, l’archevêque Ignatius Kaigama. ce fait dans son discours au début de la 8e réunion du Comité permanent de la conférence régionale. Dans son analyse statistique bien établie, il a constaté une croissance à la hausse en Afrique.

Notre reporter a regretté que l’accaparement massif de ces terres, qui se traduit par l’expropriation des populations les plus pauvres, se fasse vraisemblablement au nom du développement économique et social. Le président avait précédemment déploré et expliqué dans son article, “l’exploitation faite des immenses superficies des terres accaparées (souvent des centaines de milliers d’hectares par opération) ne correspond en rien aux besoins les plus pressants des populations concernées”.

Après avoir délibéré sur la question, les membres du Comité permanent de RECOWACERAO ont, dans un message collectif daté du 16 février, accusé des entités multinationales d’avoir privé les Africains de leurs terres agricoles.

Dans leur déclaration à l’issue de cette rencontre lue par Mgr Benoît Alowonou, évêque d’Atakpame au Togo, une autre dimension de cet accaparement des terres a été dévoilée. Il a lu en partie: “Aujourd’hui, nous sommes confrontés au phénomène de l’accaparement des terres par les multinationales avec la connivence de certains acteurs locaux”, ont noté les évêques et, aux côtés des multinationales, ont déploré la “croissance de l’expropriation forcée des terres des agriculteurs”. par les éleveurs à des fins de pâturage. ”

“Nous assistons également aux chasses à l’homme, aux villageois qui sont envoyés au parking de leurs maisons et de leurs terres agricoles détruites. Cela conduit à la perte de vies humaines”, ont déploré les dirigeants de l’Église ouest-africaine.

«Convaincus que les êtres humains sont établis par le Créateur en tant que gardiens de la terre et notre maison commune,« les évêques ont, dans leur message collectif, dénoncé «l’accaparement des terres et l’expropriation forcée des terres sous toutes leurs formes».

“Nous réaffirmons notre engagement à protéger les droits de ces peuples, à respecter leurs valeurs, leurs traditions, leurs coutumes et leurs cultures”, ont déclaré les dirigeants de l’Église, ajoutant: “Nous voulons travailler pour la préservation de la terre, des forêts et des rivières. et tout ce qui vit et s’épanouit dans ces espaces considérés en Afrique, non seulement comme des ressources à exploiter dans le seul sens du profit mais plutôt comme des espaces sacrés, source de vie, sagesse, équilibre. ”

Les évêques ouest-africains ont également abordé les dangereux effets environnementaux de l’exploitation minière sur le continent, déclarant que «malgré ce que l’on peut dire des avantages économiques de l’extraction minière en Afrique, il convient de noter que ses effets néfastes sont incalculables pour les peuples africains» et ont souligné «Dégradation de l’environnement, déséquilibre de l’écosystème, perte de biodiversité, pollution des rivières, des mers, des nappes phréatiques» parmi les effets néfastes de l’exploitation minière.

Empruntant à la lettre encyclique du Pape, Laudato Si ‘the Prelate a déclaré: «De diverses manières, les peuples en développement, où se trouvent les réserves de biosphère les plus importantes, continuent d’alimenter le développement des pays les plus riches au détriment de leur présent et de leur avenir. . ”

Pour aller de l’avant, les membres du Comité permanent de RECOWACERAO ont chargé les «Commissions Justice et Paix de tous nos diocèses de redoubler d’efforts et d’innovations dans les soins, la protection et le soutien aux victimes des effets néfastes de l’accaparement des terres et des expropriation d’un terrain. ”

Les évêques ont également décidé de “faire un travail de plaidoyer intense avec tous les organismes nationaux et internationaux afin que des cadres et des mécanismes solides puissent être mis en place pour corriger toute injustice et anomalie”.

Dans leur déclaration commune, les dirigeants de l’Église ont également tendu la main aux gouvernements des pays développés qui doivent être conscients qu’ils tiennent entre leurs mains non seulement le sort de leurs pays respectifs mais aussi de l’humanité tout entière “et, par conséquent, comme tous les dirigeants du monde entier nations, soyez “les gardiens de notre maison commune”.

“La destruction de l’environnement humain est très grave, car non seulement Dieu a confié le monde à l’être humain, mais la vie les uns des autres est toujours un don qui doit être protégé de diverses formes de dégradation”, ont évoqué les évêques citant le pape François dans sa Lettre encyclique, Laudato Si ‘. Dans leur communiqué de clôture de cette réunion adressé à diverses maisons de presse, les évêques sont allés plus loin, pour plaider pour “un traité ou une convention qui protège l’Afrique” qui verrait à “la mise en place d’un instrument mondial juridiquement contraignant pour réglementer les activités des sociétés transnationales. Le communiqué lu en partie,

“Nous demandons à nos gouvernements respectifs en Afrique de l’Ouest de travailler collectivement avec d’autres pays pour la réalisation d’un tel instrument de gouvernance mondiale pacifique, facteur de cohésion sociale”,

N’oublions pas que RECOWACERAO est composé de: la Conférence épiscopale catholique du Bénin; la Conférence conjointe des évêques catholiques du Burkina Faso et du Niger; la Conférence épiscopale catholique de Côte d’Ivoire; la Conférence interterritoriale des évêques catholiques de Gambie et de Sierra Leone (ITCABIC); la Conférence des évêques catholiques du Ghana; la Conférence épiscopale catholique de Guinée; la Conférence des évêques catholiques du Libéria; la Conférence des évêques catholiques du Mali; la Conférence des évêques catholiques du Nigéria; la Conférence conjointe des évêques catholiques du Sénégal, de la Mauritanie, du Cap-Vert et de la Guinée-Bissau; et la Conférence épiscopale catholique du Togo. Soulignant le thème de leur réunion, «Ensemble, travaillons pour les droits des communautés et de l’environnement», les membres du Comité permanent de RECOWACERAO ont conclu: «Travaillons donc ensemble pour un nouvel ordre mondial garantissant les différentes communautés d’Afrique de l’Ouest le droit à un environnement propice au développement durable, respectueux de la nature et des ressources naturelles, ”

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The 8th standing Committee meeting of RECOWACERAO has come to a successful end. The theme of the meeting, “Together Let us work for Community rights and the environment pitched its tent on the current massive land grabbing prevalent in almost all parts of Africa. RECOWACERAO NEWS AGENCY (RECONA) was on ground to pick every information issuing from the discussions. Two papers were presented; the first by Ange David Baïmey and the second from Ivory Coast and Hanna Owusu-Koranteng from Ghana. There were from interventions, prominent among them came from Bishop Godfrey I. Onah. He drew our attention to an indigenous form of land grabbing which paints a gory picture of man’s inhumanity to man. This is the case of herdsmen in Nigeria and other parts of West African nations. He was joined by other bishops who seem to fault the lecture on land grabbing as being one-sided in its approach.

However, RECOWACERAO NEWS AGENCY (RECONA) observed that the anger of the lecturers centered more on grabbing of land in Africa by “multinational” corporates who are keen on maximizing their profits without paying attention to the livelihoods of the natives in our African continent. This emphasis was a key highlight during the weeklong gathering of Catholic Church leaders at the helm of the Regional Episcopal Conferences of West Africa (RECOWA) that concluded Monday, February 17.

Ultimately, the issue of land grabbing, which was underlined by the RECOWACERAO President, Most Rev. Ignatius Kaigama at the beginning of the meeting was discussed alongside other challenges affecting the people of God in the West African sub-region. The president also decried insecurity which is characterized by targeted kidnappings and killings.

Our researchers in RECONA communications office have this to say, “It is estimated today that more than 60 percent of the agricultural land available in the world is in Africa, south of the Sahara,” Earlier, the RECOWACERAO President, Archbishop Ignatius Kaigama had observed this fact in his address at the beginning of the 8th Standing Committee meeting of the regional conference. In his well-drawn statistical analysis, he ascertained an upwards Growth in Africa.

Our reporter regretted the fact that the massive grabbing of these lands, which results in the expropriation of the poorest populations, is presumably done in the name of economic and social development.  The president had earlier lamented and explained in his paper, “the exploitation made of the immense areas of the grabbed land (often hundreds of thousands of hectares per operation) conforms in no way to the most pressing needs of the populations concerned.”

Having deliberated on the matter, the members of RECOWACERAO’s Standing Committee have, in a collective message dated February 16, faulted multinational entities for depriving Africans of their farming lands.

In their declaration at the end of this gathering read by Most Rev. Benoît Alowonou, the Bishop of Atakpame in Togo another dimension of this land grabbing was unveiled.  He read in part, “Today we are faced with the phenomenon of land grabbing by multinationals with the connivance of certain local actors,” the Bishops have noted and, alongside the multinational corporates, lamented the “growth of the forced expropriation of land of farmers by herders for grazing purposes.”

“We are also witnessing the manhunts, villagers who are sent parking from their homes and their farmlands destroyed. This leads to the loss of human lives,” the West African Church leaders have bemoaned.

“Convinced that human beings are established by the Creator as caretakers of the earth and our common home,” the Bishops have, in their collective message, denounced “land grabbing and forced expropriation of land in all its forms.”

“We reaffirm our commitment to protect the rights of these peoples, to respect their values, their traditions, their customs, and cultures,” the Church leaders said and added, “We want to work for the preservation of the earth, forests, rivers and all that lives and flourishes in these spaces considered in Africa, not only as resources to be exploited in the single direction of profit but rather as sacred spaces, source of life, wisdom, balance.”

The West African Bishops also addressed the dangerous environmental effects of mining on the continent stating, “despite what can be said of the economic benefits of mineral extraction in Africa, it should be noted that its harmful effects are incalculable for the African peoples” and highlighted “degradation of the environment, imbalance of the ecosystem, loss of biodiversity, pollution of rivers, seas, water tables” among the harmful effects of mining.

Borrowing from the Pope’s Encyclical letter, Laudato Si’ the Prelate said, “In various ways, developing peoples, where the most important biosphere reserves are found, continue to fuel the development of the richest countries at the cost of their present and of their future.”

As a way forward, the members of the Standing Committee of RECOWACERAO have instructed the “Justice and Peace Commissions of all our dioceses to redouble their efforts and innovations in care, protection, and support of the victims of the harmful effects of land grabbing and forced expropriation of land.”

The Bishops also resolved to “do intense advocacy work with all national and international bodies so that strong frameworks and mechanisms can be put in place to correct any injustice and anomaly.”

In their joint statement, the Church leaders also reached out to the governments of developed countries who must be aware that they hold in their hands not only the fate of their respective countries but also of the whole of humanity” and therefore, like all leaders across nations, be “guardians of our common house.”

“The destruction of the human environment is very serious, because not only has God entrusted the world to human being, but still the life of each other is a gift which must be protected from various forms of degradation,” the Bishops cited Pope Francis in his Encyclical Letter, Laudato Si’. In their communique at the end of this meeting sent to various media houses, the Bishops went further, to advocate for “a treaty or convention that protects Africa” that would see to “the establishment of a global, legally binding instrument to regulate the activities of transnational corporations. The communique read in part,

“We ask our respective governments in West Africa to work collectively with other countries for the realization of such an instrument for peaceful global governance, a factor of social cohesion,”

Let us not forget that RECOWACERAO is made up of: the Catholic Bishops’ Conference of Benin; the Joint Catholic Bishops’ Conference of Burkina Faso and Niger; the Catholic Bishops’ Conference of Cote d’Ivoire; the Inter-territorial catholic bishops’ Conference of Gambia and Sierra Leone (ITCABIC); the Catholic Bishops’ Conference of Ghana; the Catholic Bishops’ Conference of Guinee; the Catholic Bishops’ Conference of Liberia; the Catholic Bishops’ Conference of Mali; the Catholic Bishops’ Conference of Nigeria; the Joint Catholic Bishops’ conference of Senegal, Mauritania, Cap-Vert and Guinee Bissau; and the Catholic Bishops’ Conference of Togo. Highlighting the theme of their meeting, “Together, let us work for the rights of communities and the environment,” RECOWACERAO Standing Committee members concluded, “Let us, therefore, work together for a new world order which guarantees the different communities of West Africa the right to an environment that promotes sustainable development, which respects nature and natural resources,”