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Dans les titres parus aujourd’hui, 25 octobre 2025, plusieurs agences et titres catholiques rapportent autorise la célébration de la messe traditionnelle à Saint-Pierre qu’en est -il exactement ?

 En partie c’est oui. Mais voilà les faits. Le Pape Leo XIV a autorisé (ou donné son accord pour) la célébration d’une messe selon le rite traditionnel latin (le rite « usus antiquior », parfois appelé «missa tridentina») en la Basilique Saint‑Pierre au Vatican, certes, mais dans un cas particulier.

C’est au cardinal Raymond Burke qu’il a été accordé de célébrer ce rite le 25 octobre 2025 pour un pèlerinage spécial. Ce n’est donc pas encore une décision générale qui supprime ou remplace les restrictions prescrites précédemment par le Pape François avec la « Traditionis Custodes» (juillet 2021) sur la messe traditionnelle.

Certains observateurs interprètent cette faculté accordée comme un signe d’ouverture de la part du pape Léon XIV envers les communautés attachées à la forme ancienne du rite, mais sans qu’une réforme liturgique globale ait été publiée à ce jour. En effet, le document Traditionis Custodes (pontificat de Pape François, juillet 2021) continue d’être en vigueur : il limite l’usage de la messe ancienne et en fait la forme « extraordinaire » du rite romain, dans un cadre encadré.

Certes, le pape Léon XIV a déclaré lors d’une interview que « on peut dire la messe en latin juste maintenant, si c’est le rite issu de Vatican II » (la forme ordinaire) — mais qu’il n’est « pas sûr où en est l’autre, la forme ancienne (Tridentine) ».  Il a également dit que l’usage de la messe ancienne est devenu, selon lui, « un outil politique », ce qu’il juge regrettable. Il reste que les choses en la matière, demeurent en l’état.

Ce qui est sûr, c’est qu’aucun motu proprio, décret ou lettre apostolique publié jusqu’à présent ne confirme que le Pape Léon XIV ait donné une autorisation générale et explicite de la messe tridentine dans tous les lieux, ou qu’il ait abrogé ou modifié officiellement les dispositions de Traditionis Custodes.

 Il faut donc considérer les cas signalés (telle la  messe tridentine dans la basilique saint-Pierre) comme des gestes ou des autorisations ponctuelles plutôt que des réformes normatives globales pour l’instant.

Père Paul DAH
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